Archives des marketing du livre - Devenir Écrivain https://licares.fr/podcast/tag/marketing-du-livre/ La communauté des écrivains Sun, 08 May 2022 13:18:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.2 https://licares.fr/podcast/wp-content/uploads/2019/07/cropped-favicon-32x32.png Archives des marketing du livre - Devenir Écrivain https://licares.fr/podcast/tag/marketing-du-livre/ 32 32 164327860 Bien gagner sa vie en étant écrivain, c’est possible ? https://licares.fr/podcast/gagner-sa-vie-ecrivain/ https://licares.fr/podcast/gagner-sa-vie-ecrivain/#respond Thu, 03 Dec 2020 07:00:00 +0000 https://licares.fr/podcast/?p=2305 Un écrivain peut-il gagner sa vie confortablement ? Perd-t-on tout espoir de faire fortune quand on choisit de vivre de son écriture ?

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Écoutez l’épisode :
vivre de son écriture

(Bien) vivre de sa plume : rêve ou réalité ?

Petit rappel sur la rémunération des auteurs

Aucune profession artistique ne s’accompagne de la sécurité d’un salaire fixe, à moins d’être employé dans une entreprise. L’écriture n’échappe pas à cette règle.

La rémunération d’un écrivain publié traditionnellement va dépendre du risque que souhaite engager la maison d’édition lorsqu’elle le recrute (les à-valoir), qu’on qualifiera de part fixe, et du volume de ses ventes (les droits d’auteur perçus annuellement). C’est la partie variable.

N’hésite pas à consulter notre épisode dédié à ce sujet.

Une grande partie de sa rémunération est donc hors de son contrôle s’il passe par un intermédiaire à qui il confie la vente de ses romans.

Peut-on vouloir être écrivain et vouloir être riche ?

combien gagne un écrivain

Certains jeunes auteurs n’osent avouer qu’à demi-mots qu’ils voudraient bien vivre confortablement de leur plume. Pouvoir faire de l’écriture son métier et donc gagner sa vie comme écrivain, c’est bien. Pouvoir se dégager un revenu au-delà du SMIC, c’est mieux.

Ils n’osent pas parler de leurs prétentions financières :

  • Soit parce qu’ils ont internalisé l’idée que l’art doit transcender le matériel, et donc que l’amour de l’écriture devrait les faire se satisfaire de toute rémunération.
  • Soit parce qu’ils sont convaincus que de toute façon, on ne peut pas devenir riche en étant écrivain.

Evacuons très vite le cliché de l’artiste émancipé de la société de consommation qui ne doit pas vouloir s’enrichir grâce à l’art.

Il n’y a aucune amoralité à vouloir gagner sa vie confortablement et pas juste survivre lorsque l’on est écrivain. Il n’y a pas de perversion inhérente à l’argent qui corromprait l’écrivain ou son œuvre. Un artiste qui veut gagner de l’argent n’est pas un vendu.

Auteurs populaires et littérature commerciale

On parle parfois de littérature « commerciale », comme on peut le faire pour la musique. S’entend une littérature sans grand travail sur le texte, qui suit les modes du moment, pour une lecture facile du plus grand nombre. Des romans qui se vendent par milliers et qui seraient calibrés pour la vente plutôt que des œuvres qui enrichissent le patrimoine littéraire.

Je t’invite à remettre en question ce cliché du roman commercial pour la simple et bonne raison que si l’on savait faire des romans qui se vendent à coup sûr par milliers, nous aurions donc la recette marketing du best-seller. Ce qui n’est pas le cas (certainement à la grande déception des auteurs et des éditeurs !) Sans parler du jugement élitiste qui réduit les lecteurs de ces livres à une masse ignare.


Non, l’auteur n’est pas condamné à la misère

S’il n’y a pas amoralité, n’y a-t-il tout de même pas contradiction à vouloir être écrivain et être riche ?

faire fortune comme écrivain

Un écrivain peut gagner sa vie… au bout de plusieurs années

On ne devient pas écrivain si on veut s’enrichir rapidement. Un écrivain doit être prêt à ne pas pouvoir se dégager une rémunération conséquente pendant plusieurs années avant de pouvoir vivre confortablement des seuls revenus de son écriture.

La carrière d’écrivain en maison d’édition se construit sur le long terme. L’auteur augmente ses revenus année après année, roman après roman, avec travail et persévérance, en proposant des textes que les éditeurs pourront vendre et promouvoir le plus facilement possible.

L’auteur ne peut pas prédire ses gains, surtout quand il commence. Et ses ventes vont forcément fluctuer d’une année sur l’autre. Il n’a pas la sécurité de savoir à coup sûr quels seront ses revenus sur le moyen et le long terme.

Mais une fois sa carrière lancée, il gagne en visibilité sur ce qu’il est en capacité de négocier pour ses à-valoir ou ce qu’il peut espérer faire en volume de ventes. Il peut recevoir des commandes de la part d’éditeurs et il peut avoir construit le réseau et la notoriété pour être appelé pour diverses tâches connexes, comme le ghostwriting et l’écriture de scénarios.


Le plafond de verre de la richesse pour un écrivain

Mais combien peut-il espérer toucher ? Sera-t-il jamais riche ? Peut-on faire fortune en étant écrivain ?

salaire d'écrivain

Répondre à cette question nous demanderait déjà de définir ce que l’on entend par riche et faire fortune.

Si notre point de référence est un salaire annuel à 6 chiffres, alors oui, très peu d’écrivains atteindront ce niveau de revenus en passant seulement par l’écriture traditionnelle. Ce n’est pas impossible, mais c’est de l’ordre de l’exception sur la totalité des écrivains publiés.

Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Ne le nions pas. Mieux vaut ne pas prendre J.K Rowling ou Stephen King comme seuls modèles pour sa propre réussite. Les adaptations au cinéma, les publications en 15 langues et les lignes de jouets tirés de nos personnages… De la même façon que tous les entrepreneurs ne deviennent pas Jeff Bezos, tous les auteurs ne seront pas George R. R. Martin.

Par contre, un auteur dont les livres se classent régulièrement parmi les best-sellers, les meilleures ventes de son genre, peut espérer au bout de plusieurs années cumuler des droits d’auteur à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros chaque année. Soit l’équivalent d’un salaire de cadre.

Comment augmenter ses revenus quand on est écrivain ?

Le travail de l’éditeur

Avant même de se pencher sur ce que l’auteur peut faire par lui-même, rassurons-nous sur la capacité des éditeurs à vendre les livres. Plus le nombre des ventes est élevé, plus l’auteur touche d’argent.

Les éditeurs ne sont pas seulement des professionnels du texte, ils sont ou travaillent en collaboration avec des spécialistes du marché du livre. Il y a des éléments marketing qui vont multiplier les chances qu’un livre trouve le maximum de lecteurs.

le métier d'écrivain

Pour multiplier les chances de vendre, les éditeurs peuvent soigner les points suivants :

  • Rendre le livre attractif : une bonne couverture (celle qui informe les lecteurs sur le genre du livre et répond aux codes esthétiques appréciés dans ce genre), un titre accrocheur et une 4e de couverture efficace, sont les éléments classiques et toujours ultra efficaces d’un livre qui se vend bien.
  • Rendre le roman visible : un roman omniprésent dans le paysage du lecteur est un roman qui a plus de chance d’être acheté (têtes de gondole dans le commerce, publicités dans les médias et sur les réseaux sociaux, partenariats avec des booktubeurs ou booktokeurs, distribution dans de nombreux points de vente).
  • Multiplier les formats : le format poche est toujours un atout. Mais le roman peut être proposé aussi en format numérique, et pourquoi pas en audio book.

S’il n’a pas la main sur la promotion de son livre, l’auteur peut tout de même garder un œil sur ce que l’éditeur prévoit et sur ce qui est défini dans les engagements contractuels.

Ce que l’auteur peut faire de son côté

Plus sa carrière avance, plus l’auteur aura le levier de ses chiffres de vente et de son réseau de connaissances pour signer avec des éditeurs qui lui permettront une distribution et une promotion plus importante de ses romans.

Il sera aussi en mesure de négocier de meilleurs contrats et des à-valoir plus intéressants.

Il verra s’il a intérêt à conserver certains droits d’exploitation pour les proposer à d’autres éditeurs, par exemple les droits poche, les droits numériques ou encore les droits de cession à l’étranger.

Mais d’abord et surtout, les points de contrôle de l’auteur sont le nombre et la qualité des romans qu’il écrit. Il faut plus de temps pour gagner sa vie comme écrivain quand on propose un livre toutes les années et demi à l’édition que quand on en propose un tous les 8 à 10 mois.

Et l’autoédition, nouvel Eldorado ?

De meilleures chances de gagner sa vie avec sa plume

L’autoédition a fait un énorme bon en avant depuis les années 2010. Longtemps reléguée à de la littérature de seconde zone d’auteurs refoulés par les maisons d’édition, elle gagne ses lettres de noblesse. Surtout, elle attire des écrivains toujours plus nombreux, y compris des écrivains déjà publiés en maison d’édition.

Pourquoi ?

  • D’abord parce que la qualité des livres autoédités n’a cessé de se rapprocher de celle des romans publiés traditionnellement, au moins pour ce qui est des formats numériques. Les auteurs indépendants se professionnalisent. Ils se forment, ils font appellent à des graphistes et à des correcteurs. Ils étudient le marketing.
  • Ensuite, parce que l’auteur autoédité gagne bien plus d’argent sur la vente de chaque livre. Jusqu’à 70% du prix du livre, contre 8 à 12% en édition traditionnelle.

A niveau de ventes égal, l’auteur autoédité gagne bien plus d’argent que l’auteur en maison d’édition.

gagner sa vie en autoédition

Dans mon article sur la rémunération des écrivains, j’évoquais déjà la question des revenus mais aussi des frais d’un auteur autoédité. Attention à bien prendre en compte tous les aspects qui vont avec la création d’une entreprise ou d’une micro entreprise.

Il n’en reste pas moins, qu’un auteur autoédité qui cartonne va se dégager un salaire bien plus rapidement qu’un auteur en édition traditionnelle. Et ce salaire peut être conséquent s’il a un rythme de publication soutenu dans l’année.

Mais c’est un métier qui dépasse celui d’écrivain

Si la disparation des intermédiaires que sont les éditeurs et les distributeurs assurent à l’auteur un maximum de gains, cela se fait parce qu’il en revêt les casquettes.

L’auteur autoédité n’est pas seulement un auteur. Il est un pro du marketing du livre sur le Web. Il pense toute la stratégie de promotion et de communication de son livre.

Es-tu prêt à te former et à moduler ton temps entre l’écriture et la gestion de ta stratégie commerciale ?

Es-tu prêt à avoir un rythme de publication encore plus soutenu qu’en édition traditionnelle ?

Je pense qu’il est important de ne surtout pas voir l’autoédition comme la réussite assurée de gagner sa vie facilement en tant qu’écrivain. Le travail est énorme.

De même que parfois un livre sur lequel les éditeurs misent ne rencontre pas le succès, les flops arrivent en autoédition malgré tout le travail de l’auteur.

Il faut du temps pour perfectionner sa stratégie. Il faut faire de nombreux tests pour comprendre ce qui attire le plus l’œil du lecteur. Bref, il ne faut pas être dans l’urgence d’atteindre le niveau de revenu auquel on aspire dès ses premiers romans.

En conclusion !

En conclusion : si tu veux tout faire pour te dégager le maximum de revenus en tant qu’écrivain, je t’encourage à envisager l’hybridation. Publie en maison d’édition et forme-toi à l’autoédition pour jouer sur les deux tableaux !

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gagner de l'argent écriture

Les grands points de la conversation :

– Tu as le droit de vouloir être un artiste et de vouloir être riche
– Il n’y a pas de formule mathématique pour faire un best-seller
– Aucun roman n’est interchangeable avec un autre
– La bonne couverture interpelle le bon lectorat
– Un auteur n’a pas le contrôle sur les ventes mais il peut agir sur sa carrière
– Oui on peut gagner sa vie en étant écrivain

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Ep #57 – Combien gagne un écrivain ? https://licares.fr/podcast/remuneration-d-auteur/ https://licares.fr/podcast/remuneration-d-auteur/#respond Fri, 21 Aug 2020 06:00:00 +0000 https://licares.fr/podcast/?p=2090 Combien gagne un écrivain ? Est-ce que la rémunération de l'auteur lui permet de vivre de sa plume ? Parlons argent sans tabou !

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Les deux composantes principales de la rémunération d’un auteur publié en maison d’édition sont ses à-valoir et ses droits d’auteur. Roman après roman, il cumule ses gains.

LUCIE CASTEL
Combien gagne un auteur

Un auteur peut-il vivre de sa plume ?

La plupart des personnes qui rêvent d’une carrière d’écrivain voudrait pouvoir en faire leur activité principale. Quand on est passionné d’écriture, quelle joie d’envisager en faire son métier ! De pouvoir s’organiser autour de l’écriture !

Seulement la réalité bassement matérielle nous rattrape vite. Combien gagne vraiment un auteur ? Peut-on vivre de son écriture ? Peut-on se tirer un salaire décent et régulier grâce à ses romans ?

Il n’y a pas de réponse univoque à cette question dans le sens où chacun a une idée différente de ce qu’il considère un revenu acceptable. Est-ce l’équivalent d’un SMIC ? Est-ce le passage de la barre des 2000€ ? Bien davantage ?

Une chose est sûre, un écrivain qui publie des livres traditionnellement dans une maison d’édition (et qui n’écrit pas à la commande) ne touche pas un salaire fixe. Ses revenus vont fluctuer car une grande partie de ceux-ci dépendent des ventes de ses livres… qui fluctuent de mois en mois, d’année en année.

La rémunération des auteurs

La rémunération des auteurs se compose de deux parties :

  • LES DROITS D’AUTEUR
  • LES À-VALOIR

Les droits d’auteur

A quoi correspondent les droits d’auteur ?

Lorsque l’auteur remet son livre à son éditeur, celui-ci va se tourner vers un certain nombre de prestataires pour le vendre et le distribuer. Tous ces acteurs de la chaîne du livre touchent eux-aussi un pourcentage sur le prix de vente du livre. Le prix du livre est fixe et encadré par la loi.

Les droits d’auteurs correspondent à votre part sur la vente de chaque livre et/ou de chaque produit dérivé de votre livre selon ce que vous avez négocié dans votre contrat.

L’éditeur vous reverse un pourcentage sur le prix de vente de votre livre. Ce pourcentage peut varier en fonction du format du livre. En effet, l’éditeur devra peut-être faire appel à un prestataire supplémentaire pour éditer votre livre au format poche par exemple.

Dans tous les cas, chaque format ayant son prix (grand format, poche, ebook), vos gains seront différents selon le format dans lequel est proposé votre livre et évidemment le volume de ventes.

Dans l’idéal, l’auteur veut être édité dans un maximum de formats pour multiplier ses possibilités de vente.

La rémunération des auteurs

Comment se calculent vos droits d’auteur ?

  • En moyenne, l’auteur touche environ 8% du prix du livre grand format en droits d’auteur. Il s’agit d’une fourchette qui va généralement de 8% à 12%. Soit, sur un livre grand format à 20€, l’auteur touche entre 1,60€ et 2,40€.
  • Ce pourcentage tombe à 5% en moyenne pour un livre de poche. Soit pour un livre poche d’un montant moyen de 7€, 0,35 centimes par livre.
  • Pour le format numérique, la moyenne est plus aux alentours des 10% à 12%, mais le prix des ebooks fluctuent beaucoup, entre 4€ et 12€, parfois moins selon les offres promotionnelles.

Il est fréquent que le pourcentage que touche l’auteur soit modulé dans le contrat. Souvent, l’éditeur prévoit que l’auteur touche 8% de droits papier jusqu’à 10 000 exemplaires vendus, 10% entre 10 001 et 20 000, 12% au-delà.

Tant que votre livre est vendu, vous recevez des droits d’auteur. Ainsi, pour maximiser votre rémunération d’auteur, 4 facteurs principaux entre en jeu :

> Le pourcentage négocié dans votre contrat
> Le volume des ventes réalisé
> La durée de vie de votre roman (rééditions par exemple)
> Le nombre de romans que vous publiez

Notez que la plupart de ces points ne sont pas de votre compétence ou pas complètement de votre ressort. C’est le savoir-faire de l’éditeur, son réseau, et son engagement envers votre livre qui vont multiplier vos chances de multiplier vos ventes.

Les à-valoir

Qu’est-ce qu’un à-valoir ?

La deuxième composante de votre rémunération d’auteur, et la plus importante pour un début, consiste dans les à-valoir. Les « à-valoir » sont une avance sur les droits d’auteur. Ils représentent le risque financier qu’accepte de prendre l’éditeur pour vous avoir dans son catalogue.

Il s’agit d’un pari que fait l’éditeur sur votre futur succès. L’éditeur vous propose une somme d’argent qui correspond à un volume de ventes. Que vous réalisiez ces ventes ou non, vous n’êtes pas redevable de cette somme.

Il n’y a pas d’encadrement sur le montant des à-valoir, si ce n’est qu’ils ne peuvent pas être de 0€. L’auteur peut faire le choix de renoncer à ses à-valoir, mais l’éditeur lui propose toujours au moins plusieurs centaines d’euros.

A titre indicatif, un auteur débutant se voit souvent proposer entre 500 et 800€.

Cette somme se négocie et monte évidemment quand l’auteur a fait ses preuves avec des volumes de vente qui rassurent les éditeurs sur le risque qu’ils prennent. Après un ou plusieurs romans, il peut se voir proposer entre 1000€ et 3000€. S’il enchaîne les best-sellers, il peut bien sûr prétendre à beaucoup plus. Il n’y a de limite que le budget de l’éditeur et sa politique de prise de risque.

Plus l’auteur signe avec une grande maison d’édition plus celle-ci aura les moyens financiers pour lui proposer des à-valoir intéressants. Toutefois, une grande maison d’édition est aussi un établissement qui signe de nombreux auteurs. Il n’est pas dit qu’elle donnera bien plus à un auteur débutant qu’un plus petit établissement.

Ça fait combien ?

Les à-valoir sont très intéressants car il s’agit d’une somme que l’auteur est sûr de toucher peu importe si son roman marche ou pas.

Par contre, comme il s’agit d’une avance, il ne touchera pas de droits d’auteur tant que ceux-ci n’auront pas excédé l’avance. Ainsi, si vous avez négocié 1000€ d’à-valoir, vous commencerez à toucher vos droits d’auteur quand les ventes généreront 1001€ pour vous.

Tout cela est imbriqué avec le volume des ventes de votre roman. Il est délicat de dire quel est le nombre moyen de romans que vend un auteur débutant car cela est très variable, en fonction de :

  • La taille de la maison d’édition et du tirage qui lui est proposé.
  • Du genre dans lequel il publie.
  • Du format dans lequel le livre est publié.

On résonne généralement par pallier. Atteindre les 1000 exemplaires avec un premier roman est déjà un plafond stratégique, même si les éditeurs commencent à s’intéresser plus sérieusement à vous à la barre des 5000 ventes. Il n’est pas rare qu’un premier roman tourne autour des 500 à 800 ventes.

Par déduction, un auteur qui s’est vu proposer 1000€ d’à-valoir par sa maison d’édition ne commencera à toucher ses droits d’auteur qu’à partir du 626e exemplaire vendu si son pourcentage est fixé à 8% pour du grand format à 20€.

Les autres droits

Et si votre livre est adapté au cinéma ? En BD ? En audiobook ? Et s’il est vendu à l’étranger ?

Tous ces formats qui retranscrivent votre texte et l’adaptent sont régis par d’autres droits que vous négociez également dans votre contrat.

Retenez que vous n’avez aucune obligation à céder tous vos droits à votre éditeur. Il s’agit d’une négociation où vous décidez si l’argent et les conditions qu’il vous propose pour ces droits additionnels vous satisfont.

Notre conseil : renseignez-vous sur le réseau de la maison d’édition. De la même façon qu’il est parfois bienvenu de ne pas céder les droits poche à une maison d’édition qui n’a jamais réussi à placer ses livres chez un éditeur poche, pourquoi donner vos droits audiovisuels à un éditeur qui ne démarchent pas les producteurs ?

Vous avez peut-être l’impression que vous ne ferez de toute façon rien de votre côté de ces droits. Mais si la maison d’édition n’en fera rien non plus, il faut peut-être parfois penser long terme plutôt que d’accepter la somme mise sur la table, à moins que celle-ci soit intéressante.

Un aparté sur les droits numériques. Il est peu probable que votre éditeur vous permette de lui vendre les droits papier mais pas les droits aux formats numériques. Après tout, ceux-ci font partie d’un chiffre parfois très important de ses ventes selon le genre de votre roman.

Alors, peut-on vivre de sa plume ?

On ne va pas se mentir, votre rémunération d’auteur prend du temps à devenir intéressante. Pour atteindre le point de bascule que représente l’équivalent de 12 mois de salaires, et le dépasser, il faut que l’auteur entre dans un cercle vertueux où non seulement il est un bon vendeur mais il multiplie les romans.

Un auteur professionnel en édition traditionnelle publie un à deux livres par an. Il ne peut pas espérer se dégager des revenus en publiant moins, sauf si l’un de ses livres dépasse toutes les prévisions et s’envole en nombre de ventes.

Il est compliqué de vivre de sa plume avant d’avoir publié un certain nombre de romans qui alimentent ses revenus récurrents de droits d’auteur. Mais une fois le système rodé et son nom installé, cela est possible. Il faut persévérer et continuer à proposer des romans !

Et l’auto-édition ?

La rémunération de l’auteur indépendant

Un auteur qui publie lui-même ses livres n’est pas payé en droits d’auteur. Il touche le produit de la vente du livre comme s’il vendait un produit.

Il fixe lui-même le prix de son livre et engage des coûts de production en amont :

  • Travail éventuel avec un correcteur éditorial
  • Travail avec un graphiste pour la couverture
  • Publicité sur les réseaux sociaux et les plateformes de vente

Et en aval :

  • Commission prise par les plateformes de vente (qui diffèrent selon s’il s’agit d’un ebook ou d’une impression papier à la demande).

A titre d’exemple, sur Amazon un roman au format Kindle est généralement vendu entre 2,99€ et 6,99€. Amazon prend une commission de 30% fixe sur ce prix pour chaque vente réalisée. L’auteur empoche donc les 70% restant.

Ma petite entreprise…

Il est aisé de penser que les auteurs indépendants peuvent plus facilement vivre de leur plume que les auteurs édités traditionnellement. Et c’est le cas, du moins en début de carrière.

Un auteur qui se formerait au marketing web, qui serait prêt à investir un peu d’argent dans son projet, et beaucoup de temps, qui persévérerait pour améliorer son classement et ses ventes : cet auteur a plus de contrôle sur sa destinée littéraire qu’un auteur qui s’en remet totalement à une maison d’édition. Il peut générer des revenus bien plus importants que ne le peut un auteur en édition traditionnelle sur une publication, à moins que ce dernier produise un best-seller.

Toutefois, nombreux sont les auteurs qui se lancent en auto-édition et échouent à stabiliser leurs revenus.

Car plus encore que dans l’édition traditionnelle, l’auteur indépendant doit se constituer une backlist, une liste de romans publiés, pour multiplier ses sources de revenus.

Si un auteur en édition traditionnelle doit publier 1 à 2 romans par an pour constituer son catalogue, on conseille à l’auteur indépendant d’en écrire 3 ou 4. C’est un rythme extrêmement soutenu qu’il faut être en mesure de suivre et qui ne correspond pas à tous les genres.

Les grands points de la conversation :

– La différence entre à-valoir et droits d’auteurs
– Ce qu’il faut négocier avec son éditeur
– Comment augmenter la rémunération de l’auteur ?
– Les contrats à l’étranger et au cinéma
– Qu’en est-il de l’auto-édition ?

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Ep #56 – Un auteur doit-il être présent sur les réseaux sociaux ? https://licares.fr/podcast/auteur-reseaux-sociaux/ https://licares.fr/podcast/auteur-reseaux-sociaux/#comments Thu, 13 Aug 2020 06:00:00 +0000 https://licares.fr/podcast/?p=2049 La présence sur les réseaux sociaux est-elle désormais indispensable pour un auteur ? Voici la stratégie en ligne recommandée aux écrivains.

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On ne peut plus vraiment faire l’impasse sur les réseaux sociaux quand on est auteur et qu’on veut prendre une part active dans le développement de sa carrière.

LUCIE CASTEL
Ecrivain sur les réseaux sociaux

Les écrivains sur la Toile !

Assumer et affirmer son identité d’auteur, c’est désormais avoir une présence en ligne. La plupart des auteurs ont a minima une page Web où ils répertorient leur bibliographie et font l’annonce de leurs nouvelles sorties. Et ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir des comptes dédiés à leur persona d’auteur sur les réseaux sociaux.

Peut-on faire carrière sans être présent du tout sur les réseaux sociaux ? Oui. C’est bien sûr possible, du moins pour l’édition traditionnelle.

Mais ne se coupe-t-on pas d’un formidable outil de promotion de ses romans si on fait l’impasse sur Facebook, Instagram et autre Twitter ?

Même si l’on est peu à l’aise avec la représentation de soi en ligne ou que l’on a un problème d’éthique par rapport à ces plateformes, y a-t-il des avantages certains à avoir une présence en ligne ?

C’est la réflexion que vous propose Lucie Castel dans cet épisode du podcast Devenir écrivain.

Exister en tant qu’auteur

Vivre avec son temps

Du moment où il y a promotion de notre oeuvre par un éditeur, notre nom circulera sur la Toile. En tant qu’artiste, en tant que personnalité publique, il y aura trace de nos échanges et de nos écrits sur Internet. Aussi, ce n’est pas parce qu’un écrivain ne voudra pas s’impliquer personnellement en ligne qu’il sera absent des réseaux sociaux. Il n’aura par contre pas d’espace pour répondre, pour témoigner ou pour interagir de manière plus informelle avec ses lecteurs.

Un auteur peut faire ce choix de l’anonymat et de la distance à son lecteur… s’il peut compter sur le fort soutien d’une maison d’édition qui va vraiment mettre les moyens pour le promouvoir et le diffuser. N’oubliez jamais qu’à l’échelle d’une carrière, vous signerez avec différents partenaires qui n’auront pas les mêmes pratiques de travail et qui s’impliqueront différemment pour votre promotion.

Surtout, les réseaux sociaux sont omniprésents dans notre société. Nous les utilisons tous à des degrés divers et nos lecteurs s’y évadent quotidiennement. En fait, les réseaux sociaux ont largement dépassé les sites Web et blogs dans le temps que nous leur consacrons. S’il faut interagir avec nos lecteurs là où ils se trouvent, force est de constater qu’ils sont sur les réseaux sociaux.

Interagir avec ses lecteurs

Où échangeons-nous avec nos lecteurs ?

  • En « réel » : dans les salons du livre, lors des dédicaces en librairie ; à chaque fois que nous sommes en représentation quelque part en tant qu’auteur.
  • En « virtuel » : sur les comptes de réseaux sociaux des éditeurs quand l’auteur publie traditionnellement et sur ses propres comptes d’auteur.

Bien que cela ne soit jamais une obligation, les éditeurs s’attendent à ce que les auteurs développent leurs propres réseaux et leur propre communauté. L’auteur vit avec son temps. Et ce temps est celui des influenceurs et des communautés en ligne.

Même dans l’édition traditionnelle, il est admis que désormais, l’auteur prend une part de sa propre promotion en développant une présence en ligne. La maison d’édition ne le fera pas pour lui. Elle utilisera certes ses propres réseaux pour communiquer, mais les lecteurs sont moins nombreux à suivre les comptes des maisons d’édition qu’à suivre les comptes des influenceurs, artistes et personnalités publiques.

Quant à l’auteur indépendant, les réseaux sociaux sont parfois son seul relais de communication auprès de ses lecteurs, avec sa newsletter. Ils lui sont vite incontournables.

L’intérêt d’être présent sur les réseaux

Soyons honnêtes

La présence sur les réseaux sociaux est-elle du coup indispensable au succès de nos romans ? Est-ce qu’une grosse communauté en ligne va se traduire par bien plus de ventes en librairie ?

Non. Ce serait trop beau s’il y avait un simple lien de cause à effet.

Une grosse communauté sur les réseaux sociaux n’est pas la promesse d’une carrière florissante car les followers ne sont pas forcément des acheteurs. En fait, tout l’enjeu de la stratégie de l’auteur sur les réseaux sociaux est justement d’inciter ses followers à devenir ses lecteurs. Pour cela, il va se mettre en relation avec des lecteurs potentiels et leur donner du contenu spécifique. Il va utiliser les réseaux sociaux dans une logique professionnelle et non comme un particulier.

Signalons que les éditeurs sont de plus en plus sensibles à l’argument de la communauté : ce sera un atout pour l’auteur qui soumet son roman que d’être déjà suivi par de nombreuses personnes. Pour l’éditeur, ils sont potentiellement des clients.

Ce n’est pas le nombre de followers qui compte

A l’inverse, ce n’est pas parce qu’un auteur est peu suivi sur les réseaux sociaux qu’il est condamné à l’anonymat et à l’extinction de sa carrière. Nombreux sont les auteurs qui n’ont pas le temps ou qui n’ont pas la stratégie pour développer leurs réseaux sociaux. Ils vendent quand même leurs livres.

Retenez qu’on peut être un auteur qui vit de sa plume tout en ayant une petite communauté.

L’une des règles des réseaux sociaux est celle de la qualité des interactions qui prime sur le nombre d’abonnés. En effet, il vaut mieux être suivi par peu de gens, mais que ces derniers génèrent de nombreux échanges et soient de vrais membres de notre tribu, que d’être suivi par de très nombreuses personnes qui ne sont en fait pas vraiment intéressées par nos livres.

Mieux vaut une petite tribu soudée qu’une confédération hétérogène !

Un pari sur l’avenir

Si l’on n’est pas sûr au final que cela va vraiment avoir une incidence positive sur nos ventes et notre carrière, pourquoi s’astreindre à poster sur les réseaux sociaux ?

Tout simplement parce qu’il s’agit d’une stratégie de promotion qui peut porter ses fruits. Prendre sa carrière en main, c’est multiplier les stratégies, les actions qui peuvent nous permettre de gagner en visibilité. C’est essayer pour trouver ce qui marche. Les réseaux sociaux sont des outils gratuits, accessibles, largement plébiscités par nos lecteurs.

Être présent sur les réseaux sociaux pour un auteur, c’est mettre toutes les chances de son côté pour développer bien plus rapidement son lectorat qu’il ne pourrait le faire en se reposant seulement sur son éditeur. C’est l’opportunité de prendre une part active à sa promotion et de se montrer au plus près de ses lecteurs et des blogueurs.

Quelle stratégie adopter pour sa présence sur les réseaux sociaux ?

Choisir le bon réseau social

Une fois que l’on a décidé de se lancer dans l’aventure d’un compte pro sur les réseaux sociaux, quel réseau social choisir ? Y en a-t-il un plus adapté aux auteurs et à la promotion de leur livre ? Notons qu’il n’y a pas de réseau d’envergure centré sur le texte ou le livre. La plupart des réseaux sociaux mettent en avant l’image ou la vidéo. Même un réseau comme Twitter qui a priori est essentiellement textuel a sa logique propre tournée vers le partage de l’information.

Le meilleur réseau social pour un auteur est celui qui est à la convergence de deux critères :

  • Le réseau que fréquente le plus notre public cible (on peut se donner a minima le critère de l’âge moyen de nos lecteurs cibles).
  • Le réseau avec lequel nous avons le plus d’affinité.

Le bon réseau pour établir sa communauté est le réseau sur lequel nous aurons du plaisir à publier et communiquer. En effet, il faudra prendre du temps pour créer son contenu et publier avec régularité – a minima plusieurs fois par semaine.

Chaque réseau a ses codes d’usage et ses types de publication privilégiés. Aussi, il est essentiel de bien savoir si l’on sera à l’aise et motivé par le contenu à produire.

La règle des 80% de lifestyle et des 20% de promotion

Il n’y a pas de réseau social plus adéquat au métier d’auteur ou à la promotion de ses livres dans la mesures où peu de sa communication concernera la vente de ses livres !

Une autre formule générale de la stratégie des réseaux sociaux est de proposer principalement du contenu qui portera sur l’établissement d’une relation avec son lecteur.

Schématisons en parlant de 80% de contenu « lifestyle ». Il s’agit de contenu qui génère de la complicité avec le lecteur. L’auteur ouvre son intimité, présente ses conseils. C’est ce type de contenu que recherchent les usagers des réseaux sociaux.

Evidemment, le but est de transformer ses followers en lecteurs et le contenu doit être orienté pour que la relation donne envie de découvrir ses romans. Les 20% de promotion de ses romans scellent cette passerelle de fan à lecteur.

Faut-il être présent sur plusieurs réseaux ?

La plupart des auteurs sont présents au moins sur deux réseaux sociaux mais de manière déséquilibrée. Ils créent du contenu pour un réseau et publient automatiquement ce même contenu sur un autre. La combinaison la plus fréquente est la double publication sur Facebook et Instagram.

Il est question de toucher le plus de lecteurs possibles et de ne pas se couper de personnes qui fréquentent une plateforme et pas l’autre. Mais c’est une peur qui peut se retourner contre l’auteur. En effet, il n’est pas optimal et même ringard de publier du contenu non adapté à une plateforme, ce qui peut vite arriver quand on fait de simples copier-coller.

Il y a finalement peu d’intérêt à avoir quelques fans éparpillés sur d’autres plateformes à qui l’apportera pas de contenu configuré pour ces plateformes.

Nous vous conseillons de vous concentrer sur un réseau social et de développer votre communauté au maximum sur cette plateforme. Donnez tout sur le réseau que vous aimez. S’impliquer sérieusement sur les réseaux sociaux est très chronophage. Vous aurez déjà suffisamment de travail et de temps à passer sur un seul réseau.

Une stratégie qui se construit !

Twitter, Facebook, Instagram. Mais aussi YouTube, Pinterest, Tik Tok. Vous avez l’embarras du choix !

  • Comprenez bien la logique de chaque réseau pour être pertinent, à l’aise et motivé par le contenu que vous allez poster.
  • Trouvez la convergence entre ce que vous voulez proposer aux autres et ce qu’ils peuvent attendre de leur relation avec vous.
  • Pensez comme un professionnel, comme une marque, et non comme un particulier.
  • Travaillez votre branding, votre identité d’auteur, pour proposer du contenu cohérent et facilement identifiable comme étant le vôtre.
  • Protégez-vous en vous répétant dès à présent que votre popularité (ou manque de popularité…) sur les réseaux ne présage en rien du succès de votre roman ou de votre carrière !

Et bien sûr, n’hésitez pas à vous former pour comprendre ce qui marche sur un réseau et comment mieux communiquer avec vos lecteurs et futurs lecteurs !

Les grands points de la conversation :

– Toujours pas de formule magique pour faire le buzz avec son roman
– Pourquoi il vaut mieux tenter la présence en ligne
– Comprendre la logique de son réseau préféré
– L’importance du branding
– Se protéger des réseaux sociaux

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Ep #51 – Quels genres littéraires se vendent le mieux ? https://licares.fr/podcast/genres-litteraires-qui-se-vendent/ https://licares.fr/podcast/genres-litteraires-qui-se-vendent/#comments Wed, 08 Jul 2020 06:30:00 +0000 https://licares.fr/podcast/?p=1978 Quels sont les genres littéraires qui se vendent le mieux en fiction ? Et surtout, doit-on prendre en compte ce critère de chiffre quand on écrit un roman ?

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Une histoire, quel que soit son genre, doit vous posséder. C’est comme ça qu’elle attirera les lecteurs et les éditeurs, donc qu’elle se vendra le mieux.

LUCIE CASTEL
Les romans qui se vendent

Quels sont les genres qui marchent, les genres qui se vendent le mieux ?

Cette question des genres qui se vendent le mieux, on nous la pose beaucoup plus souvent que vous ne le pensez. Nous nous permettons de dire qu’elle est polémique, dans le sens où elle appuie sur l’honneur esthétique de nombreux auteurs.

Leur premier réflexe est souvent de s’insurger contre une question qui laisse transparaître la subordination de l’art et de l’imaginaire à la logique commerciale.

Dans un monde idéal, l’art ne devrait jamais se travestir pour l’argument de la vente. Un auteur est un artiste et pas un artisan qui crée à la demande selon les modes et les intérêts du capital.

Mais la question mérite quand même d’être posée car la réalité du marché existe. Comme toutes les autres formes d’arts, de la peinture à l’architecture, l’auteur ne peut pas s’extraire complètement du cadre de la distribution de son oeuvre s’il souhaite vivre de sa plume.

L’auteur qui publie le fait par définition pour être lu.

Le trio gagnant : blanche, polar et romance

En fiction, trois genres sont largement en tête quand on regarde les genres qui se vendent le mieux, donc le nombre de lecteurs. Il s’agit :

  • De la littérature blanche, aussi appelée simplement littérature généraliste ou littérature contemporaine,
  • Du polar, ou romans policiers,
  • De la romance, ou romans sentimentaux.

Nous pourrions rentrer dans le détail car chacun de ces genres a de nombreux sous-genres qui cumulent plus ou moins de lecteurs. La littérature blanche, par définition, ne répond pas à des codes précis qui modèlent les attentes des lecteurs. Mais en blanche aussi, certaines tendances marchent mieux que d’autres.

Le Syndicat national de l’édition publie les chiffres clés de l’édition en ligne. A la rédaction de cet article, les chiffres 2018 sont disponibles.

On constate que la littérature contemporaine est largement en tête. Elle est deux fois plus vendue que le polar, lui-même environ deux fois plus vendu que les romans d’amour. Ces trois genres cumulés dépassent largement le reste de la liste des genres en termes de chiffres de vente.

Viennent ensuite les littératures de l’imaginaire qui se vendent dans les mêmes proportions que les classiques. Puis les romans historiques. Puis les romans humoristiques.

A noter que la fiction jeunesse, ados et jeunes adultes arrive en fait en deuxième position après la fiction adulte contemporaine.

Alors, faut-il écrire dans les genres qui se vendent le plus ?

Si vous êtes foncièrement polyvalent, que vous avez autant d’appétence pour la littérature blanche que vous n’en avez pour la science-fiction, alors pourquoi ne pas tenter l’aventure d’un roman contemporain ?

Par contre, si vous ne lisez absolument pas dans ces genres populaires et que votre âme d’auteur vous ramène sans cesse vers le merveilleux, vous allez perdre l’occasion d’écrire un excellent livre de fantasy et risquer d’écrire un polar moyen.

Le technicien vs. l’artiste

Nombreux sont les auteurs qui n’éprouvent pas d’intérêt pour certains genres.

Chez LICARES, nous sommes convaincus que les auteurs sont multidimensionnels et qu’ils peuvent être bons dans plusieurs genres. On peut écrire du polar et de la romance et s’épanouir dans les deux genres. N’empêche que…

Il y a un élément essentiel qui va différencier l’artiste du technicien, soit de celui qui ne fait qu’appliquer une méthode le plus justement possible.

Cet élément, c’est la passion pour son histoire. Une histoire, quelque soit son genre doit vous posséder. C’est comme ça qu’elle attirera les lecteurs et les éditeurs. La zone de génie d’un auteur est intimement liée à cette flamme qui l’anime quand il écrit.

Bien sûr que nous vous encourageons à toujours évoluer, à tenter de nouvelles expériences, à vous ouvrir à différents genres. Mais si l’argument des ventes passent avant votre envie profonde d’écriture une histoire, vous risquez de ne pas réussir à vous créer votre style et à fidéliser votre lectorat.

Les éléments hors de votre contrôle

Il ne faut pas non plus oublier que l’étude du marché du livre ne doit pas se faire qu’à un niveau macroscopique. Les chiffres bruts des ventes par genre cachent une réalité éditoriale bien plus fine.

En effet, les ventes de votre livre vont dépendre de plusieurs facteurs . Ces facteurs dépassent largement la question de la qualité de votre livre. Ils ont tout à voir avec le travail commercial de l’éditeur.

Publier en blanche chez un grand éditeur ne vous assure pas le succès ! Pour que les ventes soient au rendez-vous, l’éditeur doit porter votre livre. Il doit en faire la promotion, il doit en faire un tirage conséquent. Il doit prendre le risque d’investir de l’argent au-delà de votre cachet d’à-valoir pour qu’il se vende. Et c’est un risque. Car même en faisant tout cela, parfois le résultat n’est pas à la hauteur de leurs espérances.

Il n’est pas rare qu’un nouvel auteur soit moins mis en avant dans une grande maison qui signe de nombreux auteurs chaque année, que dans une petite structure qui publie moins de titres. Le budget promotionnel ne sera pas le même, mais l’éditeur peut s’engager davantage.

De même, écrire pour un marché de niche a peut-être un plafond en nombre de ventes, mais la concurrence pour l’attention du lecteur est moins vertigineuse.

Le point sensible de la hiérarchie des genres

Derrière le débat sur la dénaturation commerciale de la littérature, on retrouve aussi le point sensible de la hiérarchisation des genres.

Celle-ci a toujours eu cours. La séparation littérature blanche contre littérature noire n’a fait que creuser l’écart dans l’esprit français.

Il est fascinant de voir que nombreux sont les lecteurs de polar ou de romance qui en sont encore à s’excuser de leur choix de lecture ou à s’empresser de dire qu’ils ne sont pas de « vrais » lecteurs car ils ne lisent pas la vraie littérature.

Encore une fois, en tant qu’auteur, interrogez-vous sur votre propre internalisation de ce genre de stéréotypes. A quel point êtes-vous fiers et décomplexés du genre dans lequel vous écrivez ?

Remarquez avec curiosité que si certes la littérature contemporaine arrive en tête des ventes, la littérature sentimentale tant méprisée par certains vient ravir le quotidien de très, très nombreux lecteurs.

En conclusion

En conclusion, soyez toujours informés. Soyez toujours curieux et conscients de la réalité du marché éditorial, donc des genres littéraires qui se vendent le mieux. Mais ne prenez pas vos décisions artistiques en fonction des chiffres de vente. Vous avez toujours meilleur compte à écrire l’histoire qui vous passionne puis à vous battre pour qu’elle ait la meilleure promotion et qu’elle parvienne à tous les lecteurs qui partagent votre sensibilité.

Les grands points de la conversation :

– La question des ventes est toujours polémique
– Oui, il y a des genres qui se vendent mieux
– A quel point êtes-vous polyvalent ?
– Les chiffres : l’arbre qui cache la forêt
– Qu’avez-vous envie d’offrir au lecteur ?

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Ep #50 – Trouver le titre de son roman https://licares.fr/podcast/trouver-titre-roman/ https://licares.fr/podcast/trouver-titre-roman/#respond Thu, 02 Jul 2020 06:00:00 +0000 https://licares.fr/podcast/?p=1969 Comment trouver un titre génial pour son roman ? Le titre est un essentiel pour la vente et pourtant l'auteur ne doit pas trop s'attarder dessus au début.

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Vous n’avez absolument pas besoin d’avoir un titre accrocheur pour envoyer votre manuscrit à un éditeur.

LUCIE CASTEL
Choisir le bon titre pour son roman

Il ne faut pas se louper sur le titre

L’auteur ne le sait que trop bien : le titre est la première représentation de son livre qu’aura le lecteur. Le titre est essentiel mais peut-être pas pour la raison qui importe le plus à l’auteur

Le titre est avant tout un outil marketing

Ce qui importe souvent le plus à un auteur quand il pense à son titre, et c’est bien naturel, c’est de caractériser l’ambiance et l’esthétique du roman. Il veut que son titre soit original et qu’il interpelle. Mais il veut surtout que le titre soit une extension de son texte et qu’il en expose le contenu.

Mais le titre est avant tout un outil marketing. Tout comme la couverture, la 4e de couverture et l’incipit, le titre va aider à faire vendre le livre. Le lecteur suit le plus souvent le même schéma pour ses choix non prémédités en librairie :

  • Il repère une couverture qui l’attire parce que les couleurs et le design correspondent à ses goûts et aux codes du genre qu’il apprécie.
  • Puis il lit le titre.
  • Il retourne le livre et lit la 4e de couverture.
  • Éventuellement il feuillette le texte et lit l’incipit.

Ce qu’il faut retenir pour bien choisir

Le titre du roman renseigne sur le genre

Aussi le titre doit être choisi en fonction d’un marché, selon une logique commerciale. Et le premier élément de cette logique est que le titre suive ce qui marche pour le genre de votre roman.

En fait, la familiarité que le lecteur ressentira à la lecture du titre, parce qu’il sera dans les codes du genre, est plus importante que son originalité comme critère de vente. Cela ne veut pas dire que le titre ne doit pas se démarquer, mais le genre doit être transparent.

Une étude de marché de ce qui se fait déjà

Tout comme les commerciaux des maisons d’édition le ferait, renseignez-vous sur la tendance. Regardez les titres des romans les plus vendus dans votre genre de prédilection. Y a-t-il des grandes tendances ? Les titres sont-ils plutôt longs ou plutôt courts ? Sont-ils abstraits ou au contraire très directifs ?

Il ne s’agit pas de copier le titre d’un autre roman mais bien de faire son étude de marché sur ce qui peut être attendu et apprécié du public.

Ne perdez pas trop de temps sur le titre…

Si votre livre est publié par une maison d’édition, il y a de grande chance pour que l’on vous propose un titre ou que l’on vous demande de retravailler votre titre pour que celui-ci soit mieux adapté à la communauté des lecteurs qui sont visés par votre roman.

L’éditeur est un professionnel du marketing du livre. Il sait ce qui marche et à souvent un recul que l’auteur n’a pas.

Le titre n’a pas d’importance sur le dossier de soumission

Une chose à retenir : le titre provisoire que vous allez donner à votre roman n’a pas une grande importance pour l’éditeur quand vous lui soumettez votre texte. Tout simplement car il se réserve le droit d’en changer s’il pense que celui-ci n’est pas assez vendeur.

N’hésitez pas à choisir un titre pour représenter votre texte : cela vous aidera énormément dans le processus d’écriture.

Mais pas d’inquiétude : il n’a ni besoin d’être percutant, ni parfait pour ce qui est de faire remarquer votre texte par un éditeur. L’éditeur ne se base pas sur un titre pour lire votre roman.

Et si mon titre me tient à cœur ?

Si vous êtes très attaché à votre titre, n’hésitez pas à le défendre auprès de l’éditeur. Mais pour cela, parlez son langage. Montrez lui que vous comprenez sa logique et donnez des arguments marketing et pas seulement esthétiques.

Le titre dans l’autoédition

Si l’éditeur traditionnel doit s’inquiéter que le titre soit vendeur, l’auteur autoédité le doit également ! Plus que jamais il ne peut pas faire un choix purement esthétique ou symbolique pour le titre.

L’auteur indépendant doit faire une étude de marché pour voir quels sont les titres qui sont plébiscités par le public dans son genre, et il doit s’en inspirer.

Les grands points de la conversation :

– Le titre est un outil de vente du livre.
– L’éditeur n’attend pas de l’auteur qu’il ait un titre.
– Si l’on tient à son titre, il faut apprendre à négocier.
– Être trop original peut porter préjudice.
– Pour les livres auto-édités, le benchmarking est de mise.

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