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Il est beaucoup plus difficile d’écrire à la 1ère personne qu’à la troisième.
LUCIE CASTEL
Vaut-il mieux écrire à la 1ère ou à la 3e personne ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire quand il s’agit de choisir son point de vue narratif. Comme pour le choix de l’histoire, c’est surtout une question de la sensibilité de l’auteur et du point de vue avec lequel il est le plus à l’aise.
Il n’est pas plus simple d’écrire à la 1ère personne
Une idée reçue à la vie dure : il serait plus facile d’écrire à la première personne du singulier. C’est tout le contraire. Quand le personnage principal est aussi le narrateur, l’auteur doit jongler avec deux contraintes.
La première, il ne peut par définition pas présenter le point de vue d’un autre personnage. Il doit faire attention à ce que son narrateur ne soit pas omniscient pour qu’il reste crédible. Et en même temps, il doit avoir un personnage principal assez observateur pour que le lecteur est assez de détail sur son environnement.
La seconde, c’est la connotation obligatoire qu’il doit donner à sa narration. Puisque le narrateur est incarné, la narration ne peut pas être neutre. Le personnage principale propose sa vision du monde. Il faut que sa personnalité transparaisse dans sa façon de penser.
Aussi, tout l’enjeu est de trouver le bon équilibre pour avoir une voix qui se reconnaisse, sans en faire trop.
Comment réussir son roman à la 1ère personne ?
Pour que son narrateur est une voix unique et reconnaissable, il faut faire une fiche de personnage la plus détaillée possible. Elle va permettre à l’auteur de s’assurer que le personnage évolue bien entre le début et la fin de l’histoire.
La 1ère personne marche-t-elle pour tous les genres ?
Il y a des genres qui se prêtent plus facilement à la 1ère personne que d’autres.
Typiquement le genre de la romance ou le genre de la comédie romantique sont deux genres très souvent écrits à la 1ère personne. Son utilisation dans la littérature d’émotion en général permet au lecteur de s’identifier plus facilement au personnage et donc de ressentir plus intensément les émotions.
Mais le polar peut être un genre tout à fait adapté. L’utilisation de ce point de vue met le lecteur au même niveau que le héros dans sa compréhension des circonstances ou des indices. C’est une technique très intéressante pour ménager le suspens.
Les grands points de la conversation :
– Qui doit utiliser la 1ère personne
– Pourquoi ce n’est pas un point de vue narratif facile
– Comment réussir son héros narrateur
– Les genres de prédilection de la 1ère personne
– L’alternance des points de vue narratifs
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2 Comments
Merci pour ces conseils. J’ai toujours eu du mal à lire des romans écris à la première personne, du coup je crois que je suis incapable d’écrire autrement qu’à la troisième personne.
Tu n’es certainement pas incapable d’écrire à la 1ere personne 😉 Je suis sûre que si tu te mettais cela comme challenge, tu y arriverais. Par contre, il est important de connaître ses goûts et ses envies. Et si tout te pousse vers la 3e personne, c’est que c’est ton pronom de prédilection, qui te permet d’être le plus créatif ! 🙂
Après concernant la lecture, je trouve que c’est toujours super intéressant de se demander ce qui nous dérange dans la 1ère personne. Est-ce que c’est de ne pas pouvoir être dans la tête des autres personnages ? Du coup une vision trop tunnel ? Ou est-ce que c’est le fait qu’on est mal à l’aise de nous identifier au « je »…
Merci pour ton écoute et à bientôt !
Lucie Castel.