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La grande différence entre l’urban fantasy et la fantasy, c’est que la plus grande partie de l’intrigue se passe dans notre monde contemporain.

LUCIE CASTEL
Ecrire un roman d'urban fantasy

L’urban fantasy ou fantasy urbaine, sous-genre de la fantasy

Parmi les multiples genres et sous-genres de la littérature de l’imaginaire, il en est un qui a particulièrement le vent en pompe. Il s’agit de l’urban fantasy.

On parle indifféremment de fantasy urbaine et d’urban fantasy. La référence à la ville peut être élargie pour désigner l’ensemble de notre monde contemporain, même si au sens strict, la plupart des histoires se situent au moins en partie dans un milieu urbain.

L’urban fantasy, c’est un genre d’histoires où le merveilleux existe et apparaît dans notre société non magique.

Celui-ci est incarné par des créatures fantastiques ou mythologiques (vampires, loups-garous, elfes, anges, démons, dieux, sirènes, sorcières…). Le monde magique co-existe avec la société humaine classique et moderne, le plus souvent de façon clandestine.

L’intrigue force la confrontation de ces deux cultures d’une façon ou d’une autre.

La querelle des genres

C’est à partir des années 80 que le terme « urban fantasy » commence à se diffuser pour parler de ce type d’histoires, même si certains auteurs des décennies précédentes préfigurent le genre.

Dès le début, sa définition et son périmètre déchaînent les passions, comme souvent quand il s’agit de définir les genres !

Les critères qui font l’unanimité sont : l’irruption de magie ou de surnaturel dans notre monde moderne. Par moderne, on considère une période temporelle du XIXe siècle à notre époque.

Une oeuvre comme Le Monde de Narnia de C. S. Lewis fait grand débat. Il est généralement convenu que ce n’est pas de l’urban fantasy, mais de la fantasy. En effet, même si les personnages principaux sont des humains du monde moderne, et que le monde de Narnia évolue bien secrètement et parallèlement à notre monde, il s’agit d’un monde féérique qui n’a pas vraiment d’interaction avec le nôtre. Et surtout, l’action des livres se passe essentiellement dans ce monde féerique.

Romance paranormale et Bit Lit

L’urban fantasy peut très bien croiser d’autres sous-genres de la fantasy. Parmi les plus à la mode, citons la romance fantastique ou romance paranormale où les codes de l’urban fantasy viennent enrichir une histoire d’amour au centre du récit.

La Bit Lit est un sous-genre de l’urban fantasy, centrée autour du mythe du vampire.

Rappelons que quand on qualifie une histoire dans un genre donné, on parle en fait du genre prédominant. En effet, presque toutes les histoires empruntent des éléments de plusieurs genres, de telle façon qu’il est parfois compliqué de décider dans quelle case éditoriale on peut bien la mettre.

Urban fantastique

L’urban fantasy se situe à la confluence de la fantasy (présence de magie et de créatures fantastiques) et du fantastique (irruption du surnaturel dans un cadre réaliste).

Mais on peut voir une branche à part pour les récits qui sont plus du côté du fantastique que de la fantasy. On parle d’urban fantastique. Dans ce sous-genre jumeau de l’urban fantasy, le surnaturel et la magie sont des éléments dont l’existence peut être remise en cause par le lecteur.

En urban fantasy, la magie et ses détenteurs existent. Il n’y a pas d’ambiguïté, il n’y a pas de suspicion de mensonge ou de folie. En urban fantastique, par contre, le lecteur est plongé dans le malaise de l’irruption du surnaturel mais avec un doute persistant sur son existence. Le protagoniste est-il fou ? Est-il victime d’hallucinations ? D’une mise en scène ?

L’oeuvre de H. P. Lovecraft peut répondre à ces critères.

Des exemples d’urban fantasy

Voici des exemples d’œuvres dans le genre de l’urban fantasy pour vous donner envie de découvrir ce genre passionnant et pourquoi pas d’en écrire !

Romans :

  • Neverwhere, Neil Gaiman, J’ai Lu, 1998
  • Traverses : anthologie de fantasy urbaine, Léa Silhol, L’Oxymore, 2002
  • Le Dernier magicien, Megan Lindholm, Mnémos, 2003
  • Artemis Fowl, Eoin Colfer, Gallimard Jeunesse, 2001-2013

Séries TV :

  • Buffy contre les vampires
  • Charmed
  • Supernatural
  • Les Nouvelles Aventures de Sabrina

Films :

  • Highlander
  • The Crow
  • La Jeune fille de l’eau
  • Big Fish

Les grands points de la conversation :

– La guerre des genres !
– Définir l’urban fantasy
– La frontière entre fantasy et fantastique
– Les œuvres emblématiques du genre

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4 Comments

  1. Virginie Geane Reply

    Hello Lucie,

    Merci pour ces podcasts, toujours aussi instructifs.
    L’Urban fantasy (plus spécialement la Bit-Lit) est mon genre de prédilection. Alors je me suis empressée d’écouter ce podcast.
    Bon, j’avoue que t’entendre dire que Twilight était de la Bit-lit, m’a fait sauter au plafond (romance paranormale pour moi = dans la Bit-lit, je mets plutôt des séries telles que Anita Blake ou Eliza Knox (de Fleur Hana) – :p
    J’apprends également que l’une de mes séries préférées GOOD OMENS est en fait tirée d’un roman…

    Je souhaite longue vie à LICARES, grâce à elle, je me sens plus légitime dans ce que j’avais un peu de mal à revendiquer jusque-là auprès de mes proches et surtout de mon cher époux : je suis auteure. <3

    • LICARES Reply

      Coucou Virginie ! 😀
      Ah non mais on pourrait avoir de longues discussions sur les sous-genres et leur périmètre XD
      Et je suis d’accord avec toi qu’on est passé un peu vite et qu’on aurait pu être plus précise sur la bit-lit 🙂
      En tout cas, je pense que tu vas te régaler avec Good Omens ! (De Bons présages en français du coup).

      Merci à toi pour ce témoignage ! Ca nous fait tellement de bien de lire que tu sens plus légitime et que tu t’épanouis plus dans ton identité d’auteure !
      Ne lâche rien et n’hésite pas à nous faire part de tes prochaines parutions <3

      Johanna -
      Equipe LICARES

  2. Super podcast ! Merci pour ce bon moment.

    J’espérais qu’il m’aiderait a identifier les genres de certains romans (et séries) que j’aime beaucoup et aussi celui que j’essaye d’écrire (à force d’écouter tes podcasts, tu m’as redonné envie d’écrire et je remets tout à plat, en commençant… par les codes de genre – faut il encore identifier le genre).
    et notamment, comment identifier le genre de La Passe Miroir, De la Croisée des Mondes, Le Paris des Merveilles ou Carnival Row ?
    Et en poussant un peu La Guerre des Clans ?
    Ou les éléments « magiques » font partie intégrante de la société « moderne » et pour autant ne génèrent aucun malaise ?

    Merci encore et à bientôt !

    • LICARES Reply

      Bonjour Marine !
      Alors, si tu es dans notre monde réel (avec des humains qui n’ont pas de magie et notre société à nous) et qu’il y a soit des personnes / une société parallèle qui a de la magie, on admet généralement qu’il s’agit d’urban fantasy. La magie n’a pas besoin d’être cachée.
      Par contre si c’est un monde inventé, même s’il ressemble au notre, tu es dans la fantasy pure.
      De mémoire, la Croisée des mondes, c’est un monde inventée, non ? Ce n’est pas notre monde ?
      Quant à Carnival Row, je peux me tromper, mais je crois que c’est aussi une société alternative avec du steam punk dedans.

      Mais bon, rassure-toi, ce qu’il faut que tu retiennes, c’est que tu es en plein de la littérature de l’imaginaire et que les éditeurs de l’imaginaire publient tous les sous-gens 😉

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