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Pour comprendre comment réussir le personnage d’un roman, attardons-nous d’abord sur les ingrédients d’un bon livre. Le succès d’un roman repose souvent sur le charisme d’un ou plusieurs personnages. En réalité, la réussite d’un ouvrage repose sur l’équilibre entre l’histoire et le personnage du roman. Parfois, l’histoire n’est pas intéressante, mais le personnage central est si passionnant et touchant qu’on le suivrait dans n’importe quelle histoire littéraire.

Le lecteur doit s’identifier au personnage. Si le personnage principal ne vous intéresse pas, l’histoire ne vous captivera pas. Pour écrire un roman qui cartonne, l’écrivain doit réussir à sculpter un héros.

Le personnage de roman doit-il être un héros ? 

Personnellement, je préfère le terme protagoniste plutôt que héros ou héroïne. Avec ce dernier, on évoque, dans l’inconscient collectif, des qualités intrinsèques fortes. Le héros est généralement fort, beau, droit, avec un sens du bien, etc. À son contraire, l’antihéros est un personnage aux anti-qualités très marquées, comme l’alcoolisme, la malhonnêteté, le côté roublard et coléreux, etc. Même s’il s’engage à faire le bien, l’antihéros est un personnage très cliché. Ces termes de héros ou antihéros sont très restrictifs, car il oblige l’auteur à enfermer son personnage dans une case.

Et c’est contre-productif…

Les personnages d’un récit doivent être mémorables, voici comment y arriver :

1. Comment réussir le personnage ? Créez une fiche de personnage !

Pour définir votre personnage, soyez dans le détail aussi bien que dans la nuance. Pour ce faire, créez une fiche de personnage complexe avec le plus de précision possible. De son parfum à l’intonation de sa voix, de sa qualité primaire à son défaut le plus choquant. Soyez réaliste, soyez vrai avec votre protagoniste. Le lecteur devra se le représenter facilement.

Allez au-delà de vos connaissances et faites un schéma global et complexe. Définissez sans équivoque sa mission de vie, son éthique, ses liens avec les autres personnages, son évolution dans le roman, etc. Ne laissez passer aucun détail. 

En rédigeant une fiche complexe, vous évitez de vous perdre dans votre propre récit. 

Sa carte d’identité : 

  • Son nom ;
  • Son prénom ;
  • Son âge ;
  • Sa date de naissance ;
  • Son sexe ;
  • Sa famille ;
  • Son orientation sexuelle ;
  • Sa scolarité ;
  • Son engagement social ;
  • Sa taille ;
  • Son poids ;
  • Sa couleur de cheveux ;
  • Son signe astrologique ;
  • Son état de santé ;
  • Son style vestimentaire ;
  • Sa langue maternelle ;
  • Ses sports pratiqués ;
  • Ses passions ;
  • Ses habitudes de langage ;
  • Ses tocs ;
  • Ses défauts ;
  • Ses qualités ;
  • Son plat préféré.

Pour vous aider, cherchez des visuels sur Pinterest. Imprimez-les.

2. Nuancez votre protagoniste

Avant d’entamer l’écriture de votre roman, pensez à identifier votre protagoniste principal. Pour cela, donnez-lui un nom, une fonction, un style vestimentaire. Rendez-le crédible et captivant. Évitez à tout prix la platitude et le manque de charisme.

Pour qu’un personnage soit vrai aux yeux des lecteurs, donnez-lui de la nuance. De ses traits de personnalités à ses traits physiques. Les protagonistes, soit on les aime, soit on les déteste. Pourquoi ? Car ils semblent réels, vrais et humains.

Rendez-les crédibles aux yeux du monde.

L’empathie et l’émotion naissent de la fêlure. Sans nuance, sans couleur dans la personnalité du personnage, le lecteur s’ennuiera. Il doit vivre les personnages.

3. Donnez-lui de la cohérence

Le personnage captive seulement si le lecteur parvient à le comprendre. Le lecteur doit trouver les actions de ses personnages cohérents. Même dans une histoire fantastique ou de science-fiction, le lecteur doit pouvoir se mettre à la place de son héros. Prenons l’exemple d’un protagoniste qui s’habille en costume et cravate au début d’une histoire et qui la termine, sans raison particulière, vêtu dans un style gothique. Si la narration ne l’explique pas, il y a une incohérence dans le genre du personnage. Cela peut se poser sur différents points : le langage, les actions, etc.

4. Offrez-lui un bagage 

Le protagoniste ne commence pas sa vie avec votre histoire. Avant d’intégrer les pages de votre roman, il aura déjà un vécu, un background. Son histoire crée sa valeur. Écrivez l’histoire de votre héros, pour vous. Uniquement pour vous. Depuis sa naissance, jusqu’à ce jour, connectez-vous à sa vie et mettez-vous dans une proximité.

Soyez son intimité et révélez sa vérité.

En tant qu’auteur, osez demander à votre personnage qu’il vous révèle ses secrets les plus intimes. N’ayez pas peur d’explorer la psychologie de votre protagoniste.

Vous avez encore du mal à vous aligner avec le protagoniste de votre roman ? Ayez recours à un tiers ! L’écrivain est souvent seul, derrière son écran, plongé dans son histoire. Dès lors, il a rarement l’occasion d’avoir une vision extérieure. Obligez-vous à raconter votre histoire et le développement de vos personnages à vos amis ou votre famille. Verbaliser son travail permet de mettre de l’ordre dans ses idées, mais aussi de sentir les incohérences. N’ayez pas peur de conforter vos idées au monde.

Lucie Castel

Pour écouter le podcast lié à cet article

Je vous ai parlé de mes lecteurs improbables la semaine dernière, abordons aujourd’hui les bourdes d’auteur. En fait, les erreurs, ce sont les miennes. Accordons-nous pour dire que, si vous m’avez déjà rencontrée, en salon, mes bourdes ne sont certainement pas passées inaperçues.
Si pas, je me confesse dans cet article.

La bêtise #1

Pour cette première anecdote, je participais à une interview au dernier Salon du livre à Paris. La journaliste voulait réaliser quelque chose de dynamique. Alors, elle me proposait deux choix de réponses pour chacune de ses questions.

À la question « Lisez-vous telle ou telle auteur de romance ? », je me suis déconfite.

Parce que pour tout vous dire, je ne lis absolument pas de romance ni de comédie romantique. En fait, je les écris. Mais, pour ne pas passer pour une ignorante, j’ai feint toutes mes réponses en choisissant telle ou telle réponse selon l’envie, et pas selon mes connaissances sur le sujet.

Mon amie autrice, Fleur Hana, suite à la publication de l’interview sur Facebook, m’a contactée avec humour en me disant

« Tu ne connaissais aucune des autrices qu’elle a citées ? » 

La bêtise #2

Lors d’une interview en tant qu’Oren Miller sur le dernier polar « Et Dieu se leva du pied gauche » , j’ai gaffé. Vous savez, ce roman est très sombre, car j’y aborde des thématiques compliquées, difficiles et en lien avec la Seconde Guerre mondiale et les camps de concentration

La journaliste m’interroge sur ce roman et donc, je pitche le thriller. Normalement, je cache les indices pour que le lecteur trouve la solution à la fin. C’est ainsi que je présente mon ouvrage habituellement. Sauf que là, je ne dis pas cela.

Je dis

« Et à la fin, on en arrive bien heureusement à la solution finale ».

Donc, figure-vous que je dis « bien heureusement » et « solution finale » dans la même phrase, en parlant d’un roman sur les camps de concentration.

Mon éditeur était blême et je voyais bien un certain malaise dans mon entourage. Évidemment, ce n’est qu’après coup, que j’ai pris conscience de ma bêtise.

Mais c’était trop tard.

La bêtise #3

Pour cette troisième anecdote, j’étais avec Sébastien Péguin, , auteur édité aux Éditions de L’homme Sans Nom, également connu sous le pseudonyme de Ethan Py.  Il est auteur de romans horrifiques, sombres et donc, nous avons une passion commune pour le cynisme et l’humour noir. Lorsqu’on dédicace ensemble, nous entrons facilement en résonnance.

Lors d’une petite pause pendant la séance de dédicace. Nous voyons passer une classe d’élèves et nous nous interrogions sur l’âge qu’ils pouvaient avoir. Sur ce questionnement sans réel intérêt, je dis spontanément :

« À partir du moment où ils n’entrent plus dans un congélateur, je ne sais plus dire quel âge ils ont. ».

Mais, je n’avais pas vu le caméraman de France télévision à moins de 10 centimètres de mon visage, ni la journaliste morte de rire. J’ai franchi le pas et j’ai demandé s’il y avait une chance qu’ils coupent cela au montage.

La réponse fut catégoriquement négative.

Bêtise #4

Cette dernière anecdote est assez incroyable. Je dédicaçais sur le stand de l’Homme sans Nom à Paris sous le pseudonyme d’Oren Miller. Après 3 heures de dédicaces sur mes thrillers, je passe en coup de vent sur le stand d’Harper Collins pour signer quelques romans sous le nom de Lucie Castel.

Arrive à moi une jeune fille, toute mignonne. Tel un ange, elle me raconte son amour pour mes romans feel good. Elle m’explique aussi son émotivité et sa fragilité sans nom. Très touchée par son histoire, je dédicace son livre machinalement.

Sauf que… je venais de signer Oren Miller pendant plusieurs heures, écrivant des mots personnalisés très sanglants et noirs. Je n’ai pas réfléchi et j’ai écrit à cette jeune fille une très longue dédicace mettant en avant le caractère sombre de mes romans, approuvant le cannibalisme et j’en passe.

Ce n’en signant Oren M… que je me suis rendue compte de ma bêtise. Je venais d’écrire la plus sombre dédicace à la plus angélique des lectrices.

Heureusement, j’ai remplacé son exemplaire et j’ai recommencé une dédicace avec une plume plus douce, adaptée à son personnage.

Chers lecteurs, nous sommes quittes. Vous comme moi sommes des êtres humains faillibles. Le plus important aujourd’hui est de rire de nos erreurs pour continuer à vivre sereinement cette aventure littéraire ensemble.

Pour retrouver cet article en podcast

Lucie Castel

Les anecdotes d’écrivain sont nombreuses. Les histoires du lecteur improbable sont, quant à elles, hilarantes. Je trouve qu’elles permettent de conserver de beaux souvenirs de salons tout en partageant, avec vous, ces moments indélébiles. Dans cet article, je vous partage quelques confessions de salon.

Lecteur improbable #1 : celui qui pensait qu’Oren Miller ne pouvait pas être une femme

C’était pendant un salon à Paris. 

Je dédicace parfois avec un illustrateur, celui qui réalisa les couvertures de mes premiers polars. Généralement, nous sommes ensemble pour ces évènements-là, car il ajoute une illustration à ma signature. À un moment, un peu fatiguée, je m’éloigne un peu de mon stand pour me dégourdir les jambes. 

De là où je me situe, je peux tout voir. J’aperçois alors un homme s’approcher de notre stand. D’un pas certain. La vingtaine, un style caïd, sûr de lui. Il interpelle l’illustrateur d’un « Vous êtes Oren Miller ? » Ce dernier lui répond par la négative, tout en me montrant du doigt pour me présenter. 

En quelques secondes, le jeune homme me scanna de haut en bas, une fois, deux fois — peut-être trois — tout en haussant les épaules. Son non verbal fut suivi d’un « N’importe quoi ». 

Sur ce fait, je confirme mon identité, mais il ne semble pas d’accord avec cette vérité. D’ailleurs, il est dans la désillusion la plus totale. Il m’affirme :

« Une fille n’écrit pas de science-fiction. »

Sans autre attente, il tourne les talons pour me laisser seule, sans un mot, la bouche bée, devant mon stand.

Lecteur improbable #2 : celui qui juge l’écrivain d’après son look

Lors de mon premier Salon du Livre à Paris, j’étais assez jeune et plutôt excitée. En effet, j’étais impressionnée à l’idée de participer à cet évènement. Quel lieu ! L’endroit est immense et fourmille de partout. Rapidement, J’y croise un monsieur d’une soixantaine d’années qui semble intéressé par mon stand. Je suis flattée. Lorsqu’ il me questionne sur mon ouvrage et sur mon identité, je me propose de lui parler plus amplement de mon livre. 

Outré par ma qualité d’écrivaine, il me dit :

« Avec votre physique, cela m’étonnerait que vous soyez en capacité d’écrire ». 

Croyez-le ou non, mes bras m’en sont tombés. Et c’est, sans répartie aucune, que j’ai laissé s’évaporer ce monsieur pourtant sympathique de prime abord.

Lecteur improbable #3 : celle qui me suit dans les toilettes

Les toilettes, dans ces grands salons, sont « the place to be ». On y croise des auteurs, des lecteurs, des chroniqueurs, bref, c’est l’espace de rendez-vous à ne pas manquer. 

Je fais la file patiemment pour aller aux toilettes. Mais avant d’entrer dans ma toilette, j’entends une jeune femme m’interpeller : « Mais, vous êtes Lucie Castell ? ».
Je réponds un bref oui, car mon envie pressante ne cesse de croître. Néanmoins, cela ne semble pas freiner la demoiselle qui m’explique son objectif : me rencontrer, faire une interview pour son blog, etc. 

L’urgence s’imposant, je rentre dans une toilette pour soulager ma vessie, alors que nous continuions notre discussion par de là la cloison. 

Ces moments improbables existent bel et bien…
Parce que, sincèrement, qui discute avec une inconnue, tout en faisant pipi ? 

Moi, oui !

Lecteur improbable #4 : celle qui met la pression en dédicace

Cette anecdote-là fait partie de mes grands moments de solitude. À la dédicace d’un de mes romans Feel Good — comédie romantique, je rencontre une dame qui souhaite un autographe. Elle m’explique avoir découvert mon ouvrage sur le net et lu des chroniques positives. En fait, elle souhaite offrir mon livre à une amie. Cela arrive souvent et j’en suis généralement flattée

« Soyez drôle », me dit-elle, lorsque j’attrape mon feutre pour le signer. Elle m’annonce d’emblée que ce cadeau a pour objectif de remontrer le moral, faire rire et apporter la joie à son amie. Dès lors, il faut absolument que ma dédicace aille en ce sens.
Je comprends très vite que le cadeau s’adresse à une dame très déprimée qui a déjà tenté de suicider.

Ouille ! Aie !

J’ai une pression de dingue ! Et si je me trompais ? Et si je ne n’utilisais pas les bons mots ? Faire rire, ce n’est pas mon truc. Je ne suis pas humoriste…

J’ai la pression, oui oui.

Pour cette dame, j’ai vraiment fait de mon mieux, mais assurez-vous que mon état de stress était à son comble.

Lecteur improbable #5 : celui qui découvre que Lucie Castel EST Oren Miller

Lors d’une signature d’un livre sous le nom d’Oren Miller, j’accueille un monsieur que je sens nerveux. Je ressens comme une contrariété en lui. Vous le sentez certainement, vous-aussi, quand quelqu’un se sent stressé. Bref, je sens qu’il veut me dire quelque chose et je l’invite à me parler. Il m’explique alors gentiment — mais assurément — qu’il a vu mes livres de romance.

Une déception s’est lue dans ses yeux. 

« Pourquoi vous fourvoyez-vous dans la romance ? » 

Prise au dépourvu, je ne sais que lui répondre. Je reste — comme souvent — bouche bée. Je lui explique que j’aime écrire dans différents styles et que cela m’amuse de me prêter à d’autres genres littéraires

D’un air consterné, son conseil abrupt fut celui-ci : « Il faut arrêter ça tout de suite ». 

Que dire ? Mais surtout, que pensez ?

Découvrez le podcast où je vous raconte mes anecdotes.

Cher lecteur, chère lectrice, cher lecteur improbable, j’apprécie nos échanges, nos divergences, nos moments de bonheur, continuez à apporter votre brin de folie sur les salons.

Nombre de personnes affirment avoir un manuscrit dans un coin de leur tête, une idée qu’elle verrait bien se traduire en un premier roman. Mais comment commencer l’écriture d’un roman ? Chaque être humain dispose d’une passion créative plus ou moins nourrie et développée. Et, nous savons tous, à des degrés différents, écrire. 

D’ailleurs, peut-être avez-vous déjà écrit quelques chapitres ou la description du personnage principal ? Mais cela ne suffit pas.

Comment se fait-il que certains concrétisent cette envie par un roman et en fassent leur métier, tandis que d’autres conservent leur idée à l’état d’idée ? 

Comment commencer l’écriture ?

En réalité, commencer l’écriture d’un roman demande une méthode, un sens de la rigueur, l’amour du travail, la volonté et la passion. Vous avez au moins la volonté et la passion. Mais, vous ne savez peut-être pas comment écrire un roman. Connaissez-vous quelconques techniques d’écriture ?

Écrire un ouvrage, c’est un processus de la vision à l’écriture.

Même si vous êtes passionné par l’écriture, devenir écrivain n’est pas aussi simple. Le passage à l’action pour écrire un récit est assez difficile. Écrire un premier roman est toujours un peu angoissant. 

Découvrez les 6 étapes infaillibles pour commencer l’écriture un roman et captiver le lecteur.

Écrire des romans, oui mais sans urgence

Même si écrire vous démange, ne vous précipitez pas. Ayez une vision d’ensemble de la structure du roman. La trame du livre doit être claire dans votre esprit. 

Un roman s’écrit comme un peu comme un tableau :

  • on commence par une esquisse globale,
  • on place les premières couleurs pour avoir une vue d’ensemble,
  • on superpose les couches jusqu’à terminer par les plus petits détails. 

C’est la technique de l’entonnoir qui s’utilise dans presque tous les types de récits, du roman noir au livre autobiographique

Commencer un livre avec l’ intention littéraire 

Un roman s’écrit bien quand il s’explique bien. 

Quelle est votre impulsion littéraire ?
Qu’est-ce qui vous pousse à traduire votre idée pour en rédiger un livre ? 

L’intention littéraire est le cœur de votre roman, c’est la raison pour laquelle vous voulez écrire cette histoire-là et pas une autre. D’ailleurs, l’intention littéraire résumera parfaitement votre histoire pour motiver le lecteur et les maisons d’édition. Généralement résumée en une phrase, l’intention littéraire impacte et intéresse directement.

Si vous ne parvenez pas à résumer votre roman en quelques mots, c’est que vous n’avez pas assez de recul en tant que narrateur

Le contexte indispensable pour rédiger un livre

Vous avez trouvé votre intention et les thèmes à aborder.

Choisissez maintenant un genre et un univers littéraire.

Est-ce que cela va se passer dans le futur (quel futur ? Épique ou plus technologique…) dans le passé (quel passé, réel ou imaginé) dans une uchronie, une dystopie ou alors un roman contemporain ? 

Chers écrivains en herbe, choisir l’environnement colore votre histoire. 

Écrire dans une époque passée demandera de nombreuses recherches pour éviter les anachronismes. Si au contraire, vous placez votre action dans un monde imaginaire, vous allez devoir inventer une mythologie et des règles générales de fonctionnement de ce monde. 

Réfléchir au contexte et à l’environnement vous permet en outre de commencer à ancrer vos personnages

Structurer les personnages

Un personnage est le fruit de son environnement. Il en est d’ailleurs influencé.

Si vous voulez éviter que votre protagoniste sonne creux et ne soit pas crédible, il faut à mon sens le créer après avoir déterminé le ton général de votre histoire ainsi que son univers. 

Préparez une fiche de personnage complète : descriptions, structure, etc. Les acteurs de votre roman doivent être crédibles et fouillés.

À ce propos, l’Institut des carrières littéraires vous propose de télécharger gratuitement une fiche de personnage complète que vous n’avez plus qu’à adapter à votre besoin et votre manière de travailler. 

Décider d’écrire avec méthode : le plan

Méthode 1

Pour rédiger un ouvrage, il existe plusieurs méthodes.
L’un des procédés consiste à découper votre histoire en chapitres. Ensuite, vous constituez un tableau global où, chaque case correspond à un chapitre. 

Une phrase de résumé suffit pour savoir ce que vous devez écrire dans tel ou tel chapitre. 

Ce procédé permet de construire votre roman comme un metteur en scène penserait sa future pièce de théâtre ou un réalisateur son film. D’ailleurs, cela évite les longueurs, les précipitations et plus généralement les problématiques de rythme. Vous gérez l’écoulement de votre intrigue en globalité et cela, avant même de commencer à écrire

Méthode 2

Notez sur des post-il toutes les scènes clés que vous voulez absolument aborder dans votre roman. Vous les notez sans vous soucier de leur ordre ou de leur progression. 

Cette méthode convient notamment aux personnes qui ont une imagination très visuelle. 

Pour un roman d’une quarantaine de chapitres, prévoyez une trentaine de scènes. 

Lorsque tous les post-its sont créés, organisez-les. Placez-les sur un tableau dans la chronologie choisie pour votre récit. 

Si vous écrivez un polar, je vous encourage à ajouter à ces post-il d’autres de différentes couleurs. Ils représenteront les indices que l’enquêteur va trouver pour aller jusqu’au dénouement. Ce procédé un peu archaïque permet, en un coup d’œi,l de voir la progression de votre manuscrit et de garder une vision d’ensemble. 

N’oubliez jamais que vous n’écrirez pas forcément d’une traite. Les séances d’écriture sont entrecoupées de longues pauses. Même pour l’écrivain professionnel, c’est normal. Le support clair et accessible est indispensable pour achever l’écriture, dès que vous aurez réglé le problème de la page blanche.

Oser, pour construire un roman

Votre travail préparatoire est terminé, vous pouvez commencer à écrire. 

Pendant l’écriture d’un roman, le doute ne vous lâchera pas. De nombreuses pensées négatives vont vous être envoyées par votre ego qui craint les conséquences d’un échec et souhaite donc éviter d’achever une tâche qui pourrait en provoquer un. 

Restez vigilant ! N’écoutez pas trop votre mental qui pousse à la procrastination. Chaque fois que vous vous direz que vous n’écrirez jamais rien de très original, que votre histoire est sans intérêt ou que vous ne serez jamais à la hauteur de votre auteur préféré, mettez un hola.

L’histoire que vous écrivez est inédite et originale parce que c’est la vôtre. Personne ne l’a encore écrite. De plus, il y aura toujours quelqu’un pour la trouver intéressante. N’oubliez pas que ce qui fait l’originalité d’une histoire, c’est la façon dont on la raconte, non pas les thèmes abordés. Donc, rassurez votre ego et répétez-vous que l’aventure de l’écriture vaut la peine d’être tentée.

Si les étapes d’écriture que je viens de présenter brièvement vous intéresse, restez attentifs aux prochaines semaines, car la formation de l’institut des carrières littéraires va les développer dans plusieurs modules de sa formation. 

Apprendre à écrire un premier livre et publier un livre n’est pas un chemin facile. Décider d’écrire est un long combat. Pour commencer l’écriture d’un roman, il faut apprivoiser vos émotions. Alors, osez tester mes méthodes d’écriture pour réussir à écrire des livres tels une romancière de fantasy ou un auteur contemporain.

Lucie Castel

Choisir un nom de plume, y avez-vous déjà pensé ? Choisir un pseudonyme est une réflexion importante dans sa carrière d’écrivain. En effet, écrire sous un nom d’emprunt, ce n’est pas simplement pour « faire joli » ! Une réelle vision stratégique s’établit en amont, dans le parcours de l’auteur. En fait, c’est l’une des premières questions que l’on se pose en tant que futur écrivain : je le fais sous quelle plume ? Avec quel nom ? Pourquoi ne pas utiliser mon nom de famille ? Comment choisir un bon pseudo ? Ces questionnements viennent très tôt dans la carrière de l’écrivain.

Des problématiques et des enjeux dont on ne soupçonne pas l’existence émergent de ce choix : dois-je prendre un nom d’emprunt ? dois-je garder mon vrai nom, celui de ma carte d’identité ? Comment trouver un pseudo original ? Dois-je garder l’anonymat ? Tout se bouscule rapidement. Vous avez écrit votre premier roman et vous êtes confrontés à ces questionnements intérieurs. Derrière tout cela, une stratégie s’impose.

Conserver son véritable nom ou choisir un nom de plume n’est pas simplement une histoire d’oreille : ça sonne bien ou pas ?

Dès lors, voyons ensemble les différentes problématiques liées à ce choix.

Identité civile ou identité publique ?

Vivre de sa plume dès le premier roman est assez rare. Les probabilités ne sont pas complètement nulles, mais elles sont assez faibles. Avant de pouvoir vivre de sa plume, vous vivrez sur une période plus ou moins longue, avec un travail alimentaire sur le côté, moyennement passionnant. Si vous avez un job sur le côté, vous avez certainement deux structures professionnelles bien distinctes : 

  • L’univers créatif et artistique de l’écriture ;
  • L’univers privé de votre travail alimentaire.

Garder son vrai nom et prénom

Si vous décidez d’écrire avec votre vrai nom et votre vrai prénom, il n’y aura pas de barrières entre l’identité d’écrivain et votre identité civile. De plus, on le sait, avec internet, il suffit de quelques clics pour trouver tout sur vous et votre histoire. L’anonymat aujourd’hui n’existe pratiquement plus. 

En refusant de prendre un pseudonyme, en ne choisissant pas un nom de plume, vous acceptez qu’il y ait une complète transparence entre votre milieu professionnel et votre seconde vie d’artiste. Et donc, vous prenez le risque que vos collègues, votre patron ou vos clients vous posent des questions, à n’importe quel moment, sur votre métier d’écrivain.

Et vous vous exposerez aussi à un jugement de tout un tas de personnes qui sont peut-être à l’opposé du genre dans lequel vous écrivez. Particulièrement, si vous écrivez dans un genre qui n’est pas consensuel. Admettons que vous écriviez dans une niche comme la romance, l’héroïque fantasy, la science-fiction et même de l’érotique, ces genres sont clivants. Vous vous soumettez alors à l’ouverture de débats littéraires auxquels vous n’avez pas spécialement envie de prendre part.

Si vous assumez, c’est génial. Néanmoins, soyez-en conscients et comprenez ce que cela implique. Avec votre véritable prénom, tout sera toujours totalement transparent, tant au niveau privé qu’au niveau professionnel. 

  • Dans la fonction publique :  si vous avez un emploi dans la fonction publique, vous soyez fonctionnaire, c’est toujours un peu délicat. En effet, vous êtes astreints à une certaine image de l’administration. Selon les thèmes que vous allez aborder dans vos livres, vous ne savez jamais comment cela va être compris par l’un ou l’autre de vos collègues.
  • Dans le secteur privé : c’est plus simple, mais pas toujours facile.

Choisir un nom de plume, un choix marketing

Lors d’un salon du livre qui s’appelle aujourd’hui Livre Paris, je dédicaçais sur le stand de mon éditeur. À l’époque, je signais, sous le pseudonyme d’Oren Miller, l’un de mes polars. Et il s’avère que notre stand était collé à un autre stand d’un éditeur de l’imaginaire très connu en France. Un leader dans le domaine ! J’écoutais la conversation entre les éditeurs et celui-ci dit :  

« Je ne publie pas d’auteurs avec un nom de plume français parce que ça plombe systématiquement les ventes en Fantasy. » 

Chiffre à l’appui, cet homme-là, success-story en puissance dans une maison d’édition très connue, sait de quoi il parle. Et donc, à l’époque, cela m’avait interpellée. 

Bien plus tard, je me suis mise à écrire du Feel Good. Donc, j’ai changé d’éditeur. Alors que j’étais connue sous le nom d’Oren Miller, mon éditrice à l’époque m’avait dit 

« J’aimerais bien que tu prennes un nom qui soit plus français parce que c’est plus facile à vendre sur les marchés italiens et allemands. » 

Et le fait est qu’elle a eu raison, car, effectivement, j’ai décroché ces marchés.

Je vous raconte ces histoires pour vous prouver l’importance d’utiliser un pseudonyme

Choisir un surnom participe au marketing du livre autour de l’auteur, tout comme le choix d’une couverture ou d’un logo, la description de la 4e de couverture, etc.

Chez les auteurs français, regarder les genres littéraires est assez révélateur. Les auteurs de romance ont des noms et des prénoms avec une connotation plutôt anglo-saxonnes. Alors que d’autres styles littéraires préfèrent un alias ancien, lié à la mythologie, etc. Faites le constat par vous-même à votre prochain passage en libraire, c’est assez flagrant.

Faire figurer un nom de scène

Ces questions identitaires frappent tous les artistes. Dans les films des années 20 ou 30, les actrices devaient avoir un nom précis. La première lettre du prénom et du nom devait être pareille. Pensez à Marylin Monroe ou Dorice Day. Cela fait partie de la culture du spectacle.

Être connu sous le pseudonyme 

Que se passe-t-il lorsque vous écrivez dans plusieurs genres ? Gardez-vous un nom commun à vos différents ouvrages ? Changez-vous de nom d’artiste selon le genre ? 

Si vous gardez votre nom civil – celui de votre acte de naissance – du début à la fin, l’avantage est que votre propre nom circule toujours : dans les maisons d’édition, chez vos lecteurs, chez le blogueur très connu ou la blogueuse littéraire qui fera vivre votre livre.

Choisir un nom de plume, c’est stratégique ! 

Quel que soit votre style littéraire, vous êtes toujours la même personne derrière la plume. Le gros inconvénient est la vision française. 

En France, les professionnels du milieu éditorial — éditions, commerciaux ou libraires — ont beaucoup de mal à croire qu’un auteur puisse exceller dans un plusieurs genres. Vous pourriez presque passer pour un auteur ou une autrice instable.

Garder son nom patronymique ou trouver le bon pseudo demande réflexion. Posez-vous dès lors les bonnes questions avant de publier votre ouvrage. Vous pourrez alors dire « j’ai écrit sous le pseudonyme… »

C’est ici pour écouter la version podcast