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5 erreurs dans les dialogues

Comment réussir les dialogues de son roman

Ne prends jamais les dialogues de ton roman à la légère ! Si certains auteurs pourraient transformer leur roman en pièce de théâtre vu leur passion du dialogue, d’autres le craignent et l’évitent au maximum.

Et pour cause, écrire un bon dialogue est un exercice bien plus difficile qu’il n’y paraît.

Un bon dialogue est un dialogue vraisemblable, un échange qui pourrait avoir lieu dans la vraie vie.

Je te propose 5 conseils pour devenir plus à l’aise avec les dialogues : voici 5 erreurs à éviter pour que les dialogues de ton roman soient crédibles et dynamiques.

1) Toujours modéliser ses personnages avant d’écrire des dialogues

Rendre chaque personnage unique dans sa façon de parler

Un dialogue est vraisemblable si tes personnages le sont !

Le lien d’affect entre le lecteur et ton livre se crée si le personnage est crédible. Ainsi, le lecteur ressentira des émotions envers ton personnage et il se souviendra de lui. Cette relation est essentielle pour qu’il apprécie son expérience de lecture.

Un personnage réussi, qu’il soit ton protagoniste, l’antagoniste, ou un personnage secondaire, a des traits de personnalité forts. Il ne s’agit pas d’en faire une caricature sans subtilité. Mais il doit avoir une coloration qui le démarque des autres personnages.

Dans la vraie vie, nous avons tous un phrasé particulier, une intonation, une vocabulaire, des mimiques. Deux individus ne s’expriment jamais exactement de la même façon.

C’est aussi ces éléments du parlé et du langage non verbal qui font le caractère unique de ton personnage.

Tu dois le prévoir, le modéliser et le décrire avec assez de détails dans ta fiche de personnage.

Télécharge la fiche de personnage ultra complète de LICARES ici !

Prévois son vocabulaire, son niveau de langue, comment sa voix ressort selon sa personnalité. Il faut que tu y penses et que tu le montres au lecteur.

Le dialogue, outil du show don’t tell

Le dialogue va te servir à faire la démonstration de la personnalité de ton personnage, à faire ressortir sa coloration.

Tu ne lui expliques pas que ton personnage est charismatique ou timide, tu le montres dans son interaction avec les autres pour que le lecteur en arrive à cette conclusion lui-même.

On veut rendre le lecteur actif pour que son expérience de lecture soit la plus immersive possible.

Comment ton personnage parle-t-il ? Quel est son champ lexical ? Comment réagit-il quand il se met en colère ? Quand il est jaloux ?

2) Mettre assez de verbes déclaratifs

La personnalité de ton personnage transparaît dans les dialogues de ton roman à deux endroits :

  • Dans le vocabulaire de ta réplique ;
  • Dans le choix de tes verbes déclaratifs.

Ainsi, il est important non seulement de colorer tes verbes déclaratifs (de ne pas recourir à trop de verbes neutres comme dire ou parler), mais d’en mettre assez.

Il ne doit jamais y avoir de doute pour ton lecteur sur qui prend la parole.
N’oublie pas que ton lecteur ne va pas forcément lire ton roman d’une traite ou alors dans de bonnes conditions. Il faut qu’il puisse se repérer sans avoir besoin de se concentrer.

Aussi, après une didascalie (phrase de contexte que tu intercales entre plusieurs répliques), tu vas indiquer qui reprend la parole.

Si tu penses que l’on peut avoir un doute sur la personne qui parle, surtout dans un dialogue à plus de deux interlocuteurs, fais un rappel.

3) Mais ne pas trop en mettre non plus !

Evidemment, tu ne vas pas l’indiquer à chaque réplique !

Trouve le juste équilibre pour ne pas alourdir ton texte mais conserver la clarté.

S’il n’y a que deux personnages qui s’expriment et que tu les as bien situés, inutile de les renommer sans cesse.

Et en cas de doute, utilise un verbe déclaratif connoté qui correspond à la coloration de ton personnage.

4) Faire bouger le personnage qui parle

Pour que le lecteur ait l’illusion de la réalité, il faut que l’interaction de tes personnages dans les dialogues de ton roman ressemble à la vraie vie. Et dans la vraie vie, quand on discute avec quelqu’un, on gesticule.

Les mains, le corps remuent. Il y a de la vie autour du dialogue.

Il faut que tu l’indiques, pour que le lecteur visualise ce mouvement autour de la personne qui parle. Sinon le lecteur a une impression de dialogue figé.

Décris le contexte de l’échange avec des petites touches descriptives. Contextualise le dialogue et mets-le en scène.

5) Avoir un objectif pour son dialogue

Chaque partie de ton roman est un élément qui fait avancer l’histoire d’une façon ou d’une autre. C’est vrai aussi de tes dialogues.

C’est ce que j’appelle mettre un enjeu à ton dialogue.

Il n’est pas là juste pour créer un rythme et mettre une respiration dans un chapitre de prose. Il doit avoir une utilité pour le récit, soit en révélant une information, soit en contribuant à l’évolution de tes personnages.

Dans ton dialogue, qu’apprend-on sur le personnage, sur son caractère, sur l’intrigue ?

En bref, à quoi sert le dialogue ?

Si tu fais attention à ces 5 points de vigilance, tu peux être assuré d’améliorer considérablement les dialogues de ton roman !

Les grands points de la conversation :

– L’intérêt d’une fiche de personnage
– La différence entre le français et l’anglais pour les verbes déclaratifs
– Toujours l’équilibre et la subtilité
– Que se passe-t-il quand les personnages parlent ?

Écoutez l’épisode :

La fiche perso ultime

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