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écrire un livre : genres du roman

Mélanger les genres littéraires : originalité ou infamie ?

Genres littéraires et collections éditoriales

Nous abordons la littérature en classant les romans selon le type d’histoire au coeur de l’intrigue. C’est ce qu’on appelle les genres romanesques ou par facilité de langage, les genres littéraires.

A la littérature généraliste (dite littérature blanche) se juxtapose la littérature de genre, elle-même segmentée en genres et sous-genres. Chaque genre a ses codes : des motifs narratifs récurrents reviennent dans les romans d’un même genre et les lecteurs ont un horizon d’attente précis de ce qu’ils trouveront dedans.

Pour les éditeurs, il s’agit d’organiser leurs publications selon des collections éditoriales. Celles-ci rassemblent les romans d’un genre ou d’un sous-genre donné, avec un marketing orienté pour le public susceptible de s’y intéresser.

Des cases imperméables ?

Cette subvision en genres et sous-genres condamne-t-elle les auteurs à rester sagement dans une case pour ne pas décevoir les lecteurs et offenser les éditeurs ?

Les genres littéraires sont-ils hermétiques ou peut-on envisager de glisser les codes d’un genre dans un autre ?

Repondons à cette question dans l’épisode du jour !

Ne pas confondre thèmes et genres littéraires

Il est important de noter qu’aucun thème n’est la propriété exclusive d’un genre. Ce n’est pas parce que tu n’écris pas une romance que tu ne peux pas explorer une histoire d’amour dans ton roman. Ce n’est pas parce qu’il y aurait un meurtre que ton roman est forcément un polar.

Pour cerner le genre de ton roman, il faut que tu définisses quel est le thème principal de ton histoire. Quelle est la pièce du puzzle sans laquelle il n’y a pas d’histoire ?

Si le coeur de ton roman est l’histoire d’amour, tu es certainement dans le grand genre de la romance. Si au contraire, cette histoire est accessoire, dans le sens où elle enrichit ton récit sans être sa raison d’être, sans être ton intention littéraire (ce qui fait que tu veux raconter cette histoire-là), alors ce n’est pas une romance.

Tous les genres se combinent mais on hiérarchise !

Les genres se combinent à l’infini

Oui, tu peux mélanger les genres littéraires. La beauté de la littérature de genre est son élasticité et sa porosité. C’est la genèse même des nombreux sous-genres dans les grands genres littéraires. Ils viennent qualifier l’intention littéraire (le thème central de l’histoire) mais aussi le contexte de l’histoire, ce qui la caractérise et lui donne son caractère unique.

Tu écris un polar dans un contexte fantastique ? Tu écris certainement un polar fantastique. Ou une romance sur fond d’enquête ? Il s’agit peut-être de romantic suspense.

Il fait hiérarchiser les genres comme on hiérarchise les intrigues

La seule question que tu dois te poser est celle de la hiérarchie des genres dans ton histoire, qui est aussi celle des enjeux dans ton intrigue.

Dans le cas d’un thriller fantastique : est-ce que, si tu devais absolument choisir, l’intrigue policière pourrait se suffire à elle-même ? Est-elle le coeur de ton histoire ? Pourrait-elle exister en dehors du contexte fantastique ? Ou alors, est-ce qu’elle n’est qu’un ressort pour développer l’univers fantastique ? N’est-elle qu’un prétexte au voyage dans un univers fantastique ?

En répondant à cette question, tu pourras hiérarchiser les enjeux dans ton roman. Plus tard, l’éditeur à qui tu soumettras ton roman saura facilement à quel type d’histoire il a affaire.

Il faut éviter au maximum de donner l’impression que deux histoires existent en parallèle et pourraient donner lieu à deux romans différents de deux genres différents.

Ne pas trahir le lecteur

Ce que tu dois retenir si tu veux mélanger les genres littéraires, c’est que tu ne peux pas casser les codes qui constituent le fondement des genres. Tu ne peux pas écrire une romance qui finit mal. Si tes personnages meurent à la fin, ce n’est plus une romance. Et ce n’est pas grave ! Mais tu ne peux pas demander à la romance qu’elle se torde pour intégrer ton histoire, pas sur un code aussi fondateur du genre que le happily ever after.

Et encore une fois, ce n’est pas grave ! Il te faudra par contre soumettre ton roman au bon éditeur, celui qui est susceptible de vendre une histoire comme la tienne.

Ne sois pas non plus surpris si un éditeur classe ton roman dans un genre qui n’est pas celui auquel tu aurais pensé. Il n’est pas rare de retrouver des romances ou même des récits fantastiques en littérature blanche si l’éditeur pense qu’il peut les marketer facilement à ce plus grand public.

Outre le choix des thématiques qui te tiennent à coeur au moment de l’écriture, souviens-toi que la classification par genre est avant tout un repère d’achat pour le lecteur, donc un code marketing.

Les grands points de la conversation :

– La classification en genre est un outil d’analyse et de vente du livre très puissant
– Les genres sont poreux et compatibles
– Il y a toujours un genre légèrement plus présent que l’autre
– L’originalité d’une oeuvre se fait dans le traitement de l’histoire et pas par le genre

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