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Résistez à l’envie traîtresse de partager votre histoire avant qu’elle ne soit finie.
LUCIE CASTEL
Les erreurs de débutant que vous pouvez éviter !
Certains éléments font faire la grimace aux éditeurs quand ils reçoivent un premier roman ou quand ils rencontrent un jeune auteur. Voici cinq erreurs à ne pas commettre lors de l’écriture et de la présentation de son premier roman. Dès le premier livre, on veut faire de son mieux pour gommer tout amateurisme et avoir cette fameuse posture professionnelle qui distingue l’écrivain publié.
1) Ne pas faire de paragraphe d’intention
Un paragraphe d’intention condense l’essence de votre histoire en 5 phrases. On y retrouve tous les moments forts de votre histoire, du début au dénouement. De telle manière qu’un éditeur saura immédiatement si celle-ci rentre dans sa ligne éditoriale et si les rebondissements l’interpellent.
Le paragraphe d’intention n’est pas seulement important pour vendre son histoire, il sert aussi de ligne directrice pour ensuite structurer la narration et ne pas oublier là où l’on veut aller.
2) Ne pas travailler avec un plan détaillé
Oui, certains auteurs (les fameux « pansters » en anglais) ne travaillent pas avec un plan détaillé. Ils écrivent au fil de la plume. Toutefois nous ne saurions trop vous recommander de ne pas vous lancer de cette façon par facilité ou paresse. Au contraire, travaillez avec un plan détaillé. Non seulement cela vous permettra d’avoir une histoire beaucoup plus équilibrée mais cela vous aidera à ne pas lâcher, à suivre votre progression et à avancer.
3) Ne pas faire de fiches de personnage
De la même façon, un personnage que vous ne connaissez pas sur le bout des doigts est un personnage qui risque de ne pas être cohérent tout au long de l’histoire. La fiche de personnage est un outil très puissant pour éviter cet écueil. LICARES met à votre disposition gratuitement un modèle très fourni de fiche de personnage, lorsque vous vous abonnez à notre newsletter.
Il est très joli de dire que le personnage « n’en fait qu’à sa tête » et « guide l’histoire ». Toutefois cela n’est possible justement que quand le personnage vous est tellement familier que l’animer relève presque de l’automatisme.
4) Faire de longues pauses dans l’écriture
Attention à ne pas arrêter d’écrire trop longtemps. A l’instar de l’abonnement à la salle de sport qui n’aura servi que deux semaines dans l’année, votre roman peut rester dans un tiroir pour de longs mois si vous perdu le fil de votre routine d’écriture. Nous vous conseillons vraiment de vous créer une habitude journalière de contribuer à votre roman. Cela peut être pour un moment court, mais il est essentiel de ne pas vous déconnecter de votre histoire et surtout d’avancer.
5) Faire lire son roman au fur et à mesure
La dernière des erreurs d’un premier roman, est de donner à lire trop tôt. Qu’il est tentant de partager son travail ! Soit parce qu’on est tellement excité par son histoire, soit au contraire parce que l’on doute et l’on ressent le besoin d’avoir un avis extérieur… Et pourtant il faut l’éviter le plus possible. Cela peut être très déstabilisant à ce stade d’avoir un avis mitigé, sur un texte qui de toute façon sera amené à évoluer une fois le premier jet terminé. Le premier jet est au contraire le moment pour s’affranchir de la validation extérieur et se explorer toutes ses idées !
Les grands points de la conversation :
– Comment il ne faut pas présenter son livre à un éditeur
– Ce qu’est « pitcher »
– Pourquoi le plan reste la méthode n°1
– Le risque de faire des poses
– Comment penser ses personnages
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