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9 astuces pour écrire plus vite

Ecrire son roman plus vite pour écrire plus de romans

Lorsqu’on veut faire de l’écriture son métier, la question de l’efficacité et la productivité se pose. Oui, même pour une carrière artistique. En effet, plus on écrit de romans, plus on multiplie ses chances d’être publié et de grossir ses revenus.

Il convient bien sûr de ne pas tomber dans la dichotomie simpliste : « j’écris vite » ou « j’écris bien ». L’enjeu est justement d’augmenter le nombre de mots que l’on produit à chaque séance d’écriture sans que la qualité de son texte n’en pâtisse. Ecrire beaucoup n’a d’utilité que si la matière qui en résulte est satisfaisante. Bien que, de nombreux auteurs défendent l’idée que plus on écrit, plus le résultat est satisfaisant car nous nous obligeons à désactiver le filtre d’auto-censure de notre cerveau.

Ecrire plus vite demande organisation et stratégie.

De même que l’on ne peut pas attendre l’inspiration et qu’il faut provoquer ses idées, il faut être proactif pour être plus efficace. Voici 9 astuces pour écrire son roman plus vit

1. Définir une stratégie d’écriture

Commence chaque séance d’écriture par une routine de planification. Utilise les 5 à 10 premières minutes de ta séance pour définir précisément ce sur quoi tu vas travailler. Prends une feuille de papier et note les informations suivantes :

  • A quel moment de ton roman se situe l’action ? Suis-tu la chronologie de ton plan si tu en as fait un ?
  • Combien de mots ou de chapitres vas-tu écrire ?
  • Quelles sont les actions qui vont se dérouler dans la partie que tu t’apprêtes à écrire ?

Oui, je te conseille bien de visualiser ton histoire avant de l’écrire. Pas forcément dans tous ses détails pour ne pas réduire ton plaisir créatif, mais décide des informations primordiales que tu veux inscrire. Liste les scènes à composer entre le contexte initial (là où tu reprends ton histoire) et le contexte final (là où tu vas t’arrêter).

Il n’y a pas de meilleur moyen d’écrire plus vite que de ne pas avoir à chercher ses idées ! Avec cette méthode, tu sculptes le corps du texte autour d’un noyau central déterminé. Tu ne perds plus de temps à hésiter, à douter, et tu réduis le risque de grandes digressions de ton plan.

2. Mettre en place une routine

Autre conseil pour écrire ton roman plus vite : crée un rituel autour de ta séance d’écriture.

Quelque soit la durée de ta session de travail, choisis des gestes, organise ton poste de travail, de manière à signaler à ton cerveau que le moment d’écrire est arrivé.

Des rituels populaires consistent à se préparer une boisson chaude qu’on sirote dans les premières minutes de sa session, ou encore d’associer un certain parfum d’intérieur avec le moment du travail.

L’intérêt du rituel, pour faire de l’écriture un acte anodin et routinier, est double :

  • L’enchaînement d’une routine permet de créer des automatismes, des habitudes, et donc de ne plus avoir à faire usage de sa volonté pour se mettre à écrire toutes les fois où l’on n’a pas envie de le faire.
  • La routine réduit le stress car elle décentre l’attention du cerveau de l’objet (l’écriture) vers la séquence des tâches. Ainsi la peur et les enjeux associés au projet de roman ne sont plus aussi bloquants.

3. Définir un cap pour son histoire

Que l’on fasse un plan détaillé ou que l’on s’en tienne à une feuille de route beaucoup plus vague, il n’y a pas de meilleur moyen d’avancer rapidement dans l’écriture que de savoir là où l’on va avec son histoire !

Le cap, la boussole du message que l’on veut transmettre et des thèmes qui nous tiennent à coeur, va être un phare dans tous les moments où l’on doute de la direction prise par nos chapitres. Ce phare nous permet de tenir sur la durée : nous savons qu’il y a une fin et que nous avançons vers elle.

4. Ecrire le premier jet sans le corriger au fur et à mesure

Ma méthode de travail consiste à écrire le premier jet sans me retourner.

Je ne relis pas ce que j’ai écris précédemment – ou alors seulement les quelques dernières pages pour me remettre dans le contexte que j’ai quitté.

Cette pratique se base sur l’idée que l’on a jamais assez de recul pour corriger efficacement si l’on corrige ce que l’on vient tout juste d’écrire. Notre cerveau est encore trop habitué à ce texte. Et pour peu que l’on ait relu encore et encore les mêmes pages, elles nous sont devenues extrêmement familières. Nous n’en verrons ni les manquements, ne les approximations, ni les fautes subtiles.

Je t’encourage à ne pas reprendre ton texte au fur et à mesure. Par contre, n’hésite pas à prendre des notes quand tu penses qu’un passage mérite correction ! Inscris toutes tes remarques en couleurs en fin de chapitre.

A l’étape de la correction, tu reprendras ces notes, et tu seras beaucoup plus efficace car ton cerveau aura oublié ce que tu as écrit. Tu pourras relire avec plus d’objectivité.

5. Ecrire avec régularité pour écrire son roman plus vite

Le lieu commun quand il s’agit de productivité pour l’écriture. Construis une routine d’écriture. Sois régulier !

Mais s’il s’agit d’un lieu commun, c’est que c’est le conseil le plus efficace pour écrire plus vite. La question est donc : es-tu régulier ?

Plus tu écris, plus tu testes ce qui marche pour toi, plus tu renforces tes habitudes.

La comparaison avec les sports d’endurance est pertinente.

Lorsque tu t’entraînes à la course à pied, tu progresses en général assez vite. Tu peux courir plus longtemps sans t’essouffler ou bout de quelques semaines. Tu parcours une distance plus grande sur le même temps. Mais fais une pause… et transpire à la reprise ! Chaque coupure te semble réduire tes efforts à néant.

C’est un peu comme ça avec l’écriture. Plus tu écris, plus il est facile d’écrire. Evite les longues coupures pour ne pas galérer à retrouver un rythme.

Note que la durée de ta séance d’écriture importe moins que la régularité. Tu peux faire des sessions plus courtes mais tente de multiplier le nombre de sessions dans ta semaine.

6. Organiser ses documents de travail

Un espace de travail ordonné contribue à la clarté de tes idées ! En l’occurrence, avoir tes documents de travail à porter de mains, va te faire gagner beaucoup de temps pour que tu fasses pas de multiples pauses dans ton écriture pour vérifier des données.

Evite de travailler avec des documents éparpillées. Fiches de tes personnages, fiches sur ton monde, documents de recherche : rassemble-les tous au même endroit.

  • Constitue-toi un dossier papier, épingle des feuilles à un tableau en liège, note sur un tableau blanc. Si tu as besoin de matérialiser tes documents, groupe-les au même endroit.
  • Ou rassemble-les dans un espace virtuel si tu es plutôt dans l’équipe de la dématérialisation. Un simple dossier sur ton ordinateur peut faire l’affaire. Certains auteurs préfèrent utiliser des logiciels d’écriture dédié qui ont des espaces de dossier, comme Scrivener.

7. Passer du temps sur le travail préparatoire

Je fais écho à mon troisième point : connaître son cap. L’étape du travail préparatoire, qui donc précède l’écriture, est cruciale.

Elle te permet de préparer tous les éléments qui rendront l’écriture fluide et plus facile. Tu décides d’un certain nombre d’éléments avant de te lancer, tu valides un certain nombre de détails pour ne pas avoir à les chercher plus tard.

Les éléments du travail préparatoire comprennent entre autres :

  • Les fiches de personnage
  • Les recherches de contexte
  • Le plan

Bref, tous les documents qui vont t’aider à écrire ton histoire et réduire tes hésitations.

8. Faire un rétroplanning

N’oublions pas l’outil puissant que sont les deadlines !

Admettons que tu veuilles écrire ton roman de 80 000 mots en 4 mois et que tu écrives en général environ 1000 mots en une heure ? Combien de séances de travail dois-tu planifier chaque semaine ? Est-ce réaliste au vu de ton organisation actuelle ? Vas-tu t’organiser différemment ou revoir ta deadline ?

Le rétroplanning t’oblige à te donner des objectifs réalistes et à faire preuve de discipline.

Si tu te lances dans un roman sans échéance, tu n’as aucune pression et le temps est extensible. Ton rétroplanning est une boussole qui te signale si tu es dans les délais ou si tu prends du retard.

On travaille plus vite en ayant une date butoir qu’en en ayant pas.

De plus, quand tu signeras avec un éditeur, tu devras par la suite être en capacité de lui donner des échéances moyennes pour tes projets projets.

9. « On ne sait jamais si un livre est mauvais ou raté avant d’être arrivé à la fin« 

Mon dernier conseil est un mantra que je me répète à chaque fois que je doute et que j’ai l’impression que mon texte n’est pas à la hauteur.

Et il ne s’agit pas d’une excuse pour calmer ses peurs ! Tu dois vraiment avoir une vision d’ensemble de ton roman pour voir qu’elles sont les parties qui demandent un retravail. Tu équilibres tes scènes les unes par rapport aux autres. Si tu n’as pas cette vision d’ensemble, tu risques simplement de faire plus de mal que de bien en voulant à tout prix changer des éléments en cours de route.

Cela ne veut pas dire que tu ne peux pas le faire ponctuellement quand tu sais qu’une option est meilleure qu’une autre, mais ne t’arrête jamais sous prétexte que ton texte n’est pas assez bon.

Fonce. Note au fur et à mesure ce qui te parait un peu moins bon, et repère ce qui est au contraire très bon au moment de la relecture.

Les grands points de la conversation :

– Pourquoi écrire plus vite
– Le rituel avant l’écriture
– Ecrire la porte formée
– Ne plus avoir peur du planning

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