À l’occasion de mes séances de dédicaces dans les librairies ou au Salon du livre, je rencontre énormément de lecteurs passionnés, mais aussi des apprentis écrivains. Vous, les auteurs en herbe, avez un rêve d’enfant : Écrire un roman et publier un livre.

Vous n’hésitez pas à m’interpeller avec diverses questions très intéressantes, dont la plus courante, « comment écrire un roman ? ». Écrire des romans est un processus complexe. Et finalement, la souffrance est la même pour tous : la résistance à l’écriture du roman. Vous voulez écrire, mais quelque chose vous en empêche, vous bloque. 

Concernant l’écriture d’un roman, personne à part vous-même ne peut vous forcer à agir. Commencer l’écriture d’un best-seller et devenir romancière (ou romancier) est votre responsabilité. Vous avez décidé d’écrire ? Vous êtes enfin prêt ? En tant que conseiller littéraire et passionnée d’écriture, je vous révèle mes 3 conseils pour commencer à écrire votre premier roman et faire partie des nouveaux auteurs.

Conseil d’écriture #1 : La résistance de faire un roman est normale

La résistance d’un projet qui nous tient à cœur est tout à fait normale. Cela arrive à tous les auteurs. Vous avez envie d’écrire depuis longtemps ? L’écriture est certainement la forme d’expression artistique qui vous convient le mieux. Instinctivement, vous avez une connexion forte avec cette forme d’art. Écrire est important pour vous. L’écriture a un réel sens. Écrire est une envie irrépressible. Dans votre cas, l’écriture est plus qu’un passe-temps tel que Netflix ou les jeux vidéos. Construire un roman est un vrai challenge pour vous. En effet, vous mettez du sens dans votre projet, car c’est un réel enjeu.

  • Vous avez déjà réfléchi à l’histoire ;
  • Les personnages sont imagés dans votre esprit ;
  • Vous avez une idée de la structure chronologique de votre livre.

Mais pourtant, vous ne passez pas à l’action ! 

En fait, vous y avez tellement mis votre cœur que l’enjeu est bien trop énorme. Dès lors qu’on met de l’importance dans un projet de vie, le mécanisme de résistance se met en place. Votre cerveau va commencer à vous bombarder de questions « Vais-je être à la hauteur ? » « Vais-je réussir à rédiger un livre ? » « Ai-je un quelconque talent littéraire ? » « Mon histoire n’a-t-elle pas déjà été racontée 100 fois ? ». Tous ces questionnements sont, en réalité, la manifestation d’un mécanisme de défense du cerveau.

En réalité, le blocage ne vient pas de toutes ces questions, car finalement elles n’ont aucun sens. Dans la littérature, tous les thèmes ont déjà été abordés depuis que l’homme s’est essayé à l’écriture, toutes les histoires ont déjà été racontées. Derrière ces questions, à première vue rationnelles, se cache une seule crainte : le rejet de l’égo.

Si votre manuscrit n’intéresse aucune maison d’édition ou que vous n’avez que peu de retours positifs des lecteurs en auto-édition, vous penserez que ce qui est important pour vous laisse les autres indifférents. Cette crainte profonde est insupportable. La perspective est humiliante. Le cerveau se chargera toujours de protéger votre égo, car il assure l’équilibre émotionnel. Saviez-vous qu’une faille dans l’égo, semblable aux blessures narcissiques, est réellement dangereuse pour l’individu ? Pour une bonne protection, le cerveau fait de la résistance et vous empêche donc de commencer ce livre.

Toutes vos questions en lien avec votre légitimité, votre talent, votre originalité doivent rester en retrait. Elles sont légitimes, mais pas rationnelles. Soyez conscients qu’il ne s’agit que l’expression d’une peur que vivent tous les auteurs.

Conseil d’écriture #2 : L’écriture libère, adieu la procrastination

Vous voulez vous sentir libre ? Vous voulez être publié dans les maisons d’édition ? Passez à l’action et écrivez ! Souvent, quand on me demande « comment faire pour se lancer ? » Mon premier réflexe est de dire « on s’assoit devant son ordinateur et l’on commence à écrire. » Je sens bien que la personne est perplexe et pourtant, c’est la vraie solution. 

Croyez-moi, la seule façon de briser vos blocages et votre résistance est d’écrire. Stephen King conseille lors de ses conférences : « Écrire un peu tous les jours, n’importe quoi même 3 lignes.  L’essentiel, c’est d’écrire ! »

En écrivant tous les jours, vous habituez votre cerveau à une certaine routine. Peu à peu, il considérera l’écriture comme une tâche banale et quotidienne. Bye la corvée. Plus vous écrirez, plus cela deviendra facile. Ce conseil semble simple, mais motiver une routine d’écrivain est un processus complexe.

Écrire, c’est dur ! Être romancier, c’est un job ! Se faire publier, c’est un rêve réalisable. Écrire un ouvrage, c’est marrant les 10 premières pages. Après, ce n’est que concentration, méthode, technique, endurance, mais surtout, constance. Commencer à écrire ne suffit pas. C’est une lutte de tous les instants, surtout lorsque se posera la question du syndrome de la page blanche. Mais si, dès le départ, vous ne vous obligez pas à écrire régulièrement selon un calendrier précis, vous ne réussirez jamais à terminer le contenu du roman.

Conseil d’écriture #3 : Allez jusqu’au bout

Vous ne pouvez pas dire que l’histoire est ratée avant d’être arrivée au bout. Tous les auteurs se questionnent, à un moment dans le processus d’écriture, avec un rejet du travail accompli, estimant la médiocrité de leurs écrits. C’est normal. Mais comprenez que pour juger un roman, il faut avoir un roman. Pas un quart ou un demi-roman, un roman dans son intégralité.

Tant que vous n’avez pas été jusqu’au point final, vous ne pouvez pas avoir assez de recul sur la globalité de l’histoire pour en apprécier le rythme, la cohérence, etc.

Vous n’avez terminé pas encore votre manuscrit ? Ne vous arrêtez pas et continuez. Gardez en tête qu’il est beaucoup plus simple de modifier et structurer un roman en fin de processus qu’à la moitié d’un jet. 

Chaque fois que vous aurez envie de laisser tomber vos manuscrits (science-fiction, roman jeunesse, livre autobiographie, roman noir, etc.), dites-vous que tout cela n’est pas rationnel. Vous ne pourrez jamais juger objectivement sur un projet non terminé. 

Je vais même aller plus loin et vous dire que vous ne serez jamais partial sur votre roman policier, romantique ou sur vos livres de science-fiction. Pourquoi ? Parce que votre roman est bien trop proche de vous et donc parasité par votre égo.

Il n’y a rien de plus facile que de commencer un roman et rien de plus dur que de finir un roman. 

Courage et bon boulot !

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